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Colza d’hiver : début de la floraison et arrivée très précoce des charançons des siliques !

La culture colore un peu plus les paysages et attire également les insectes. Quand on ne se soucie plus des méligèthes, c’est au tour des charançons des siliques à surveiller. Ils sont déjà là, sans doute à cause des bonnes températures ! Ils arrivent très tôt, peut-être une conséquence du réchauffement climatique ? Comme quoi, les insectes s’adaptent aussi, en ne regardant pas le calendrier mais bien la nature !

Temps de lecture : 3 min

Les températures actuellement élevées accélèrent le développement de la culture de colza d’hiver qui est entrée en floraison, quelle que soit la variété, précoce ou tardive. Les variétés les plus avancées commencent à perdre les premiers pétales et laissent apparaître les premières siliques.

Se protéger de la sclérotinia

Il faut maintenant protéger la culture avec un fongicide contre le sclérotinia qui est une maladie dommageable en cas d’attaque pendant la floraison du colza d’hiver.

Même si les conditions sont actuellement très sèches, il ne faut pas faire l’impasse de cette protection préventive car aucun produit n’a une action curative et aucune variété actuelle n’est résistante à cette maladie.

On ne peut attendre de voir les symptômes avant de traiter.

La liste des fongicides autorisés en colza d’hiver en 2025 en Belgique se trouve sur le site du Cepicop sous l’onglet Oléagineux – Produits autorisés.

La fin des risques liés aux méligèthes

Une fois que la floraison du colza a bien démarré, le risque lié aux méligèthes est terminé.

Les observations de ce lundi indiquent que ces insectes ont encore été piégés dans les bassins jaunes devenus moins attractifs depuis la présence plus importante de fleurs jaunes du colza.

Leur nombre variait de 1 à 56 méligèthes ; aucun méligèthe n’a été piégé dans un seul bassin.

Sur les plantes, ils ont été observés dans 18 champs sur 20, en nombre variable (de 5 à 79 méligèthes pour 40 plantes).

Les charançons de la tige ont été piégés dans 5 bassins sur 18, avec 4 à 18 individus.

Sur les plantes de colza, ces insectes sont très discrets et n’ont été observés que dans 2 champs.

Une arrivée plus tôt que prévue

Pour la première fois cette année, les charançons des siliques ont été piégés dans 7 bassins sur 18, avec un nombre variant de 1 à 8 individus.

Sur les plantes, l’arrivée des charançons des siliques a été observée ce lundi ensoleillé dans 16 champs sur 20, avec 1 à 8 charançons pour 40 plantes.

Ces insectes arrivent très tôt dans la culture de colza d’hiver où peu de siliques sont formées jusqu’à présent. Ils sont donc à surveiller de très près, d’abord en bordure de parcelles puis à l’intérieur du champ. Les siliques vont se former au fur et à mesure de la floraison, avec la perte des pétales des fleurs fécondées.

Un insecte peut en cacher un autre

Le charançon des siliques n’est pas dangereux en lui-même mais il prépare le terrain pour les cécidomyies des siliques qui arriveront par la suite. Pour s’alimenter, il va forer des trous dans les jeunes siliques et ondre quelques œufs. La cécidomyie des siliques va profiter de ces trous pour y pondre de nombreux œufs qui vont évoluer en petites larves, provoquant l’éclatement des siliques avant la récolte.

La surveillance des charançons des siliques continuera pendant la floraison du colza d’hiver, car leurs vols sont favorisés par les bonnes températures.

Le seuil d’intervention est d’1 charançon pour 2 plantes, soit 20 pour 40 plantes. Le traitement peut être limité aux bordures des parcelles.

L’utilisation d’un insecticide pendant la floraison ne peut se faire qu’en dehors des heures de butinage des abeilles et autres pollinisateurs qui profitent de la présence importante de pollen et de nectar dans les fleurs de colza.

Christine Cartrysse,

Cepicop

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