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Le contrôle

obligatoire des

pulvérisateurs s’étend aux

nébulisateurs

Suite à la publication de l’arrêté royal du 28 février 2023 modifiant celui du 13 mars 2011 relatif au contrôle obligatoire des pulvérisateurs, un 5e type d’appareil s’y est ajouté : les nébulisateurs. Cela concerne les nébulisateurs à froid (Lvm et Ulv), les thermonébulisateurs à essence, les electrofoggers, les pulvérisateurs centrifuges à jet projeté et les installations de semences. Tous les propriétaires de ce type de matériel doivent déclarer leur appareil au Service d’inspection des pulvérisateurs (Sip) afin qu’un contrôle puisse être planifié. Tous les autres nébulisateurs dont le fonctionnement est basé sur les mêmes principes doivent également être déclarés.

Temps de lecture : 6 min

Pour aider les agriculteurs à déterminer si leur pulvérisateur est concerné ou non par le contrôle, les différents types d’appareils concernés sont décrits ci-dessous.

Différents types de nébulisateurs

Ces pulvérisateurs sont principalement utilisés pour pulvériser des produits phytopharmaceutiques dans des environnements fermés. Ils peuvent servir dans les serres, les salles de stockage (par exemple pour empêcher la germination des pommes de terre), dans les entrepôts, les chambres de conservation (de pommes de terre, de fruits) ou pour la fumigation du bois. Dans certains cas, ils peuvent également être employés lors de traitements spécifiques à l’extérieur.

Il existe des versions portables ou stationnaires, installées à l’extérieur ou à l’intérieur d’un local fermé, mais aussi des versions plus imposantes montées sur des camionnettes, tracteurs ou autres véhicules.

Ces machines fonctionnent de manière automatique, afin de réduire au maximum le contact entre les produits phytopharmaceutiques et l’opérateur qui se limite à remplir la cuve et à mettre en marche le nébulisateur. L’utilisation de cette engin implique, cependant, la contamination involontaire d’autres objets comme les murs et les plafonds du local. Un certain délai suivant l’application du produit phyto doit donc être respecté et la pièce bien ventilée avant de pouvoir y retourner.

L’utilisation adaptée de ces machines permet une économie d’eau et d’énergie, par la haute concentration des produits pulvérisés. Les nébulisateurs se déclinent en différents modes de fonctionnement.

Les nébulisateurs à froid

Ceux-ci utilisent une méthode pneumatique pour transformer le produit phytopharmaceutique en gouttelettes extrêmement fines qui restent en suspension dans l’air, tel un brouillard, ce qui assure une pénétration et une couverture optimale du lot à traiter. Il n’y a donc pas de chauffage impliqué.

Ces machines sont équipés d’un moteur électrique ou thermique, qui alimente une soufflerie, d’un compresseur ou d’une pompe à vide permettant d’aspirer et de créer un courant d’air. Grâce à ce mouvement d’air généré, la cuve est mise sous pression. Le liquide est alors poussé hors du réservoir par la surpression et pulvérisé sous forme de fines gouttelettes au travers d’une buse spécifique. En général, ces gouttelettes sont transportées via un courant d’air contrôlé et produit par un ventilateur installé sur l’appareil.

Les nébulisateurs à froid sont souvent utilisés dans les serres. Deux types d’application sont possibles :

– les applications à ultra-bas volume (ultra-low-volume Ulv) et

– les applications à bas volume-humidification (low-volume-moisturizing Lvm).

Les volumes d’application varient de 20 à 60 l/ha.

De nombreux fabricants comme Swingtec, Igeda, Wanjet, Dynafog, Van der Ende, Frans Veugen, Maruyama, Agrofog, Pulsofog, Vectorfog... commercialisent différents modèles.

Thermonébulisateurs à essence

Les nébulisateurs thermiques à essence utilisent la chaleur produite par une combustion interne pour chauffer le liquide jusqu’à vaporisation et sa transformation en très fines gouttelettes. Ce matériel est également utilisé dans des serres et pour le stockage des pommes de terre.

Les gouttelettes pulvérisées sont ultra fines à très fines. Les volumes de pulvérisation appliqués varient de 15 à 30 l/ha ou plus, en fonction de la cible à traiter.

Différents modèles à essence sont proposés par plusieurs fabricants comme Swingtec, Igeda, Frans Veugen, Pulsofog, Dynafog, Vectorfog...

Electrofoggers

Les nébulisateurs thermiques à électricité chauffent également le liquide pour le transformer en fines gouttelettes. L’énergie nécessaire à la chaleur provient de l’électricité, souvent via une résistance chauffante.

Le système est censé permettre une meilleure répartition dans le local de stockage par rapport aux thermonébulisateurs à essence en raison des gouttelettes plus petites.

Parmi les fabricants, on retrouve Xeda, Frans Veugen... qui proposent différents modèles.

Installation de traitement de semences

Ces équipements sont utilisés pour traiter les semences avec des fongicides et/ou des insecticides sous forme de poudre ou de liquide.

Ce traitement est généralement réalisé dans des installations fermées spécialisées, telles que les systèmes industriels, semi-industriels, agricoles et les installations mobiles de petite taille. Il se décline en plusieurs étapes, à savoir le stockage, le transfert, le dosage des semences et du produit, le mélange et le confinement des poussières.

Concernant les installations fixes, il existe différents principes de fonctionnement dont les principaux sont :

– les équipements de pelliculage où les matières actives dispersées dans un liquide sont pulvérisées sur les semences,

– les équipements d’enrobage et de granulation,

– les équipements d’immersion où les semences sont trempées durant des périodes variables.

Pour ce qui est des stations mobiles de traitement, elles se déclinent essentiellement en machines à augets ou à cuillère et celles à pompes doseuses, à injection directe.

Y compris les pulvérisateurspour serre à pression ou jet projeté

Pour rappel, selon l’Arrêté Royal du 13 mars 2011, les différents pulvérisateurs repris ci-dessous doivent faire l’objet d’un contrôle afin d’être en règle vis-à-vis de la législation :

– les pulvérisateurs de grande culture,

– les pulvérisateurs d’arboriculture,

– les pulvérisateurs à rampe en horticulture et cultures ornementales,

– les pulvérisateurs pour la désinfection du sol.

En lien avec ce qui a été présenté ci-dessus, les nébulisateurs apparaissent en cinquième position suite à l’Arrêté Royal de février 2023.

Par conséquent, les pulvérisateurs à pression de liquide utilisés dans les serres et qui sont différents des techniques présentées ci-dessus sont également soumis au contrôle obligatoire. Le matériel peut se décliner sous divers modèles dont les fabricants principaux sont Viser, Jmb...

En cas de possession d’un pulvérisateur utilisé en serre, il est nécessaire de contacter le Sip par e-mail de manière à se mettre en ordre avec la réglementation.

Déclaration spontanée

Dans le but de disposer d’une liste aussi exhaustive que possible des équipements en fonctionnement mais surtout pour que les agriculteurs soient en ordre d’inspection et puissent continuer à pulvériser dans leurs installations, le service d’inspection demande de remplir dès que possible, et au plus tard avant le 15 février, un formulaire en ligne via le lien suivant : https://miniurl.be/r-5x8f. Le lien est également repris sur le site internet du Sip : https://www.cra.wallonie.be/fr/sip.

En cas de question, le Service d’inspection des pulvérisateurs se tient à disposition au 081/87.53.12, 0475/52.29.55 ou via l’adresse e-mail : servicepulverisateur@cra.wallonie.be.

Le Service d’inspection des pulvérisateurs

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