Accueil Equipements

La réussite selon Eicher: un moteur 4 temps à refroidissement par air

« Alpenblau », bleu alpin, voici une teinte qui a disparu du nuancier des matériels agricoles actuels. Pourtant, les tracteurs et machines Eicher qui arboraient cette robe ont incontestablement marqué leur époque. Avec près de 150.000 tracteurs produits depuis le milieu des années 30, le constructeur a occupé une place enviable sur le marché allemand et a fait preuve d’un esprit d’innovation constant, n’hésitant pas à bousculer les codes. Nombreux sont aujourd’hui les fervents amateurs de cette marque, qui restaurent et entretiennent ces mécaniques singulières, à l’image de Michel qui nous a ouvert les portes de sa collection de tracteurs Eicher, tous dans un état remarquable.

Temps de lecture : 14 min

Place aux présentations : Michel, à la retraite, s’est vu naître une passion pour la marque Eicher plutôt tardivement. « Fils d’agriculteur, j’ai bien entendu côtoyé les tracteurs dès mon plus jeune âge. Je me rappelle avoir passé de nombreuses heures au volant du Deutz D6006 paternel, notamment lors du débardage des betteraves. J’ai repris ce tracteur et ai entamé sa restauration qui se finalise petit à petit », explique-t-il.

Après avoir travaillé dans une entreprise agricole, il a embrassé une carrière de chauffeur poids lourds, d’abord chez un marchand de matériaux pour le compte duquel il effectuait les livraisons sur chantiers, ensuite sur des semi-remorques tractant des bennes ou des citernes.

Le virus de la collection de tracteurs, lui, est arrivé bien plus tard. « Au début des années 2000, un habitant du village me propose un Ferguson, un petit gris essence-pétrole. Il était en très bon état et je me suis laissé tenter. C’est en quelque sorte un achat coup de cœur. Avec lui, je participe à quelques rassemblements et gymkhanas locaux. L’ambiance me plaît et j’élargis mon cercle de connaissances. »

Rapidement, l’opportunité se présente d’acquérir un second tracteur, un Babiole. « La tentation était trop forte, je l’ai acheté avant de le revendre quelques années plus tard. »

Le troisième tracteur ne tarde pas à rejoindre l’écurie : un Deutz F1L612. « J’accompagnais un neveu, également collectionneur, chez un marchand de tracteurs ancêtres. Pendant qu’il négocie l’achat de son engin, je remarque ce petit Deutz, en bel état et proposé à un prix raisonnable. Je l’ai aussi finalement revendu. Le hasard fait que, quelques années plus tard, ce même tracteur est revenu à deux pas de chez moi chez un nouveau propriétaire. Il s’y trouve toujours… »

Enfin vint le quatrième tracteur, le premier Eicher ! « Je le dois aussi à mon neveu qui m’avait demandé d’aller chercher un vieux Fendt avec lui. Arrivé chez le vendeur, le Fendt est sur une remorque sur laquelle se trouve également un petit tracteur bleu, un Eicher Leopard. Je tombe instantanément sous le charme de ce petit monocylindre et nous négocions alors un prix pour l’achat des deux tracteurs ! Depuis, j’axe ma collection essentiellement sur cette marque même si, outre le Deutz familial, se glisse de temps en temps l’un ou l’autre intrus tels trois Porsche que j’ai revendus ou encore un Güldner G40 acheté par opportunité et toujours présent ici », se remémore Michel.

Eicher, un nom disparu qui a pourtant marqué son époque.
Eicher, un nom disparu qui a pourtant marqué son époque.

De la réparation à la construction de tracteurs

Josef et Albert Eicher, nés respectivement en 1906 et 1907, passent beaucoup de temps dans l’entreprise de leur père fondée en 1901. Celle-ci, située en Bavière, à Forstern, à une trentaine de kilomètres de Munich, est spécialisée dans la réparation de machines et équipements agricoles mais aussi dans la vente de voitures. Ils y contractent le virus de la mécanique.

Au début des années 30, les jeunes frères sont convaincus de l’intérêt de mécaniser l’agriculture et en font leur dessein. En 1935, ils s’emploient à la conception d’un tracteur et, dès l’année suivante, fondent leur propre société ; l’entreprise « Gebr. Eicher » est née.

La construction du premier tracteur est finalisée en février de la même année. Doté d’un moteur Deutz à deux temps développant 20 ch à refroidissement par eau, l’engin fait bonne impression lors de quelques démonstrations organisées dans des fermes voisines. En 1937, ce premier modèle est présenté à l’exposition de la Société allemande d’agriculture (DLG) à Munich où, là aussi, il suscite un intérêt certain et recueille des retours très positifs, renforçant l’enthousiasme de ses deux concepteurs.

Josef et Albert développent une seconde mouture du tracteur, toujours avec le même type de moteur Deutz mais d’une puissance de 22 ch. Les bons de commande suivent et les bâtiments doivent être agrandis.

L’aventure semble bien lancée lorsque surgit la seconde guerre mondiale. Le marché des tracteurs s’en ressent fortement. De plus, les carburants pétroliers se raréfient rapidement. Les frères Eicher revoient leurs plans et sortent d’usine des tracteurs avec gazogène. Cela ne dure guère car, comme tout constructeur industriel du pays, la société se voit contrainte de prendre part à l’effort de guerre allemand. La production de tracteurs agricoles est mise totalement sous l’éteignoir.

Au sortir de la guerre, sous l’impulsion des Alliés qui contrôlent désormais le pays devenu exsangue, un plan de reconstruction est mis en œuvre. Eicher y participe et relance son activité initiale.

Pour ce faire, le redéploiement de la marque se base sur le modèle de 22 ch d’avant-guerre, auquel sont apportées quelques modifications, comme l’adoption d’une transmission ZF.

Cet ED 16 est dans un magnifique état de conservation.
Cet ED 16 est dans un magnifique état de conservation.

Sous le capot, une grande première !

Dans l’immédiat après-guerre, nombre de pièces sont encore en pénurie, ralentissant la production. Josef et Albert Eicher redoutent des ruptures d’approvisionnement en moteurs, d’autant que leur fournisseur Deutz, également tractoriste, en a besoin en quantités. Leurs réflexions les poussent vers une alternative : fabriquer leur propre moteur ! Et pas n’importe lequel : ils conçoivent un moteur diesel à quatre temps refroidi par air, à l’aide d’une turbine propulsant l’air à haute vitesse directement sur le cylindre. Cette configuration n’est pas innocente : durant la sombre période de la guerre, les frères Eicher ont pu approcher de près les moteurs refroidis par air employés dans l’aviation.

En bons entrepreneurs, ils comprirent rapidement les avantages que ceux-ci peuvent apporter, en ce compris sur les tracteurs agricoles. Le moteur à refroidissement par air est plus simple et moins coûteux à fabriquer puisqu’il comporte moins d’organes, moins onéreux à l’entretien et, enfin, insensible au gel.

Les moteurs Eicher se caractérisent par une turbine de refroidissement par cylindre.
Les moteurs Eicher se caractérisent par une turbine de refroidissement par cylindre.

Ce type de moteur, alors que tous les concurrents recourent au refroidissement liquide, marque une réelle rupture. C’est ainsi que, en 1948, apparaît un tout nouveau tracteur : l’Eicher ED 16 (ED pour Eicher-Diesel, 16 pour 16 ch), doté de ce moteur monocylindre inhabituel.

Exposé au salon de Munich, l’ED 16 crée la sensation : c’est le premier tracteur au monde à être équipé d’un moteur diesel quatre temps à refroidissement par air. L’histoire retiendra que l’idée des frères Eicher était loin d’être saugrenue puisque de nombreux constructeurs germaniques leur emboîtent rapidement le pas, à l’instar de Deutz, Porsche, Güldner, MWM…

En termes de ventes, le succès est au rendez-vous. Josef et Albert souhaitent à présent faire évoluer leurs tracteurs, en leur donnant notamment plus de puissance. Pour ce faire, ils s’attellent à construire des moteurs à deux et trois cylindres sur base du monocylindre, en juxtaposant des éléments de ce dernier.

Dans un premier temps, les résultats ne sont pas à la hauteur, forçant le constructeur à se tourner vers son ancien fournisseur pour ses plus gros tracteurs. Un modèle de tracteur Eicher de 30 ch se voit ainsi doté du moteur Deutz F2L514. Mais, à force de persévérance, ils parviennent à fiabiliser leurs moteurs multicylindres dès 1956.

Chaque unité est identique, disposant de sa propre turbine de refroidissement, ce qui restera la grande spécificité des Eicher, là où la concurrence utilise une turbine unique envoyant l’air dans un tunnel refroidissant tous les cylindres.

Le concept Eicher garantit que chaque cylindre est refroidi de façon optimale et homogène, au contraire de leurs rivaux pour lesquels le dernier cylindre reçoit un air déjà réchauffé partiellement par la chaleur du (des) cylindre(s) précédent(s).

La conception modulaire de ce moteur permettra aussi de développer rapidement des moteurs à quatre puis à six cylindres. Les moteurs de la marque sont aussi réputés pour leurs blocs-cylindres de grand volume leur procurant des réserves de puissance importantes et pour leur consommation de carburant contenue.

1953 : après 20.000 tracteurs, vient l’ED 16/II

Pendant ce temps, l’ED 16 poursuit sa carrière prometteuse et Eicher connaît une croissance exponentielle. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : créée en 1936, la société sort son 2.000e  tracteur en 1950, le 5.000e en octobre 1951, le 20.000e en 1953…

1953 est également l’année où l’ED 16 connaît une évolution : conservant le même dessin et l’essieu avant à double lame de ressort participant activement au confort du conducteur, son moteur passe à 19 ch. Cette nouvelle version du tracteur porte la dénomination ED 16/II. En 1956 apparaît l’ED 16/III à la suite de quelques nouvelles améliorations.

Michel, notre collectionneur, possède un ED 16 de 1954, soit un ED 16/II : « Ce tracteur, acheté dans une ferme, était en très bon état tant d’un point de vue mécanique qu’esthétique. J’ai donc préféré le conserver tel quel ». Il est vrai que la carrosserie ne souffre d’aucun défaut et que la patine de la couleur lui donne un charme certain.

Il dispose en outre d’un relevage hydraulique aux commandes particulières. « Le dispositif de commande hydraulique est situé sur la gauche du conducteur. Il se présente extérieurement sous la forme d’une boîte surmontée d’un levier et portant une poulie latérale. Une courroie la relie à la poulie principale du tracteur. Quand le chauffeur actionne le levier, la courroie se tend, entraînant en rotation la pompe hydraulique grâce à la poulie du tracteur. Le relevage peut alors se mettre en mouvement », détaille-t-il.

La commande du relevage hydraulique de l’ED 16  se fait via une courroie qui se tend sur la poulie  principale du tracteur lorsque le levier est actionné.
La commande du relevage hydraulique de l’ED 16 se fait via une courroie qui se tend sur la poulie principale du tracteur lorsque le levier est actionné.

Des connaissances mises à l’épreuve

Deux autres productions Eicher du milieu des années 50 ont marqué notre hôte : un EKL 15 et un ED 115/8. « J’ai acheté l’EKL 15 alors que son moteur était démonté. Grâce à lui, j’ai pu mettre à l’épreuve mes connaissances en mécanique. Je n’ai reçu aucune formation en la matière. J’ai tout appris sur le tas, même si une expérience professionnelle m’a été fort utile dans ce domaine : à une époque, j’ai travaillé pour une firme dont l’une des activités était de monter des moteurs à destination de camions de l’armée. »

« N’étant pas mécanicien, mon rôle y était relativement réduit et placé sous la surveillance d’un contremaître qui assurait lui-même le montage des moteurs. Mais celui-ci se retrouva absent pour une longue durée. Faute d’autre solution, je me suis retrouvé à son poste du jour au lendemain. Heureusement, pour l’avoir vu faire à maintes reprises, je suis parvenu à monter ces moteurs sans trop de difficultés. Ces bases me servent encore aujourd’hui lors de mes restaurations », confie Michel.

L’un des Eicher Mammut s’est prêté à une séance photos  lors du pressage du foin en 2023.
L’un des Eicher Mammut s’est prêté à une séance photos lors du pressage du foin en 2023.

Après avoir réassemblé le moteur et passé un long moment à roder la culasse, l’EKL 15 démarre. Le passionné peut alors remettre à neuf sa carrosserie et la repeindre. Le tracteur sera revendu par après. « Voir partir un engin sur lequel on a beaucoup travaillé, cela provoque toujours un pincement au cœur mais c’est le lot d’à peu près tous les collectionneurs. Le budget n’est pas extensible à l’infini. Il faut parfois faire ce genre de sacrifice pour financer l’achat d’une autre pièce, plus intéressante et plus convoitée… », commente-t-il.

L’Eicher ED 115/8 est lui toujours bien présent au sein de la collection. Ce monocylindre de 22 ch a donné du fil à retordre au collectionneur. « Son moteur a nécessité un démontage complet, vilebrequin compris. Concernant ce dernier, de nouvelles coquilles ont dû être reproduites dans un atelier spécialisé, sur base de coquilles d’un moteur Volvo. Le monocylindre a été intégralement remis à neuf. Côté carrosserie, des menus travaux ont dû être entrepris ici et là mais le gros morceau était le capot, qui était dans un état déplorable. De très longues heures de travail furent nécessaires, que je ne suis pas près d’oublier… ».

1959 : quand naissent les « Prédateurs »

1959, année de fabrication de cet ED 115/8, est aussi une année importante pour la marque Eicher, avec la sortie d’une toute nouvelle lignée de tracteurs, baptisée « Raubtier » (« Prédateurs »). Chaque modèle se voit ainsi affublé du nom d’un prédateur. Aux Panthère et Tigre initaux, viendront s’ajouter les modèles Léopard, Tigre Royal, Mammut ou encore les versions viticoles et arboricoles Puma.

Ces modèles sont dotés d’une toute nouvelle ligne, résolument plus moderne. Quant à la mécanique, Eicher n’abandonne pas les recettes du succès, en se reposant sur les bases solidement éprouvées : le moteur Eicher à quatre temps à refroidissement par air via turbine individuelle, décliné en versions à un, deux, trois, puis quatre cylindres.

La série Raubtier est emblématique pour la société puisqu’elle fut la plus diffusée. Elle fut aussi à l’affiche pendant près de vingt ans, moyennant quelques adaptations et un relifting esthétique en cours de route.

Le Léopard de Michel appartient à cette série. « J’ai également possédé un modèle à deux cylindres acheté à Barchon et deux tracteurs à trois cylindres originaires de Marche-en-Famenne et Sirault mais ils sont aujourd’hui chez d’autres collectionneurs. »

Les moteurs Eicher se caractérisent par une turbine de refroidissement par cylindre.
Les moteurs Eicher se caractérisent par une turbine de refroidissement par cylindre.

Le collectionneur n’a pas pour autant délaissé cette série de tracteurs. Que du contraire, ils constituent même le cœur de sa collection, avec pas moins de trois Mammut superbement restaurés : « J’ai vraiment craqué pour ces Mammut ! ».

Le premier est un ED 310 de 1959 animé par un moteur à trois cylindres de 4.275 cm³ délivrant 50 ch. Il a fait sa carrière chez un entrepreneur, qui l’employait beaucoup pour faucher. « Correctement entretenu, il m’a juste fallu remplacer les bourrages des roues arrière. Je me suis donc essentiellement consacré à sa carrosserie et à la peinture lors de sa remise à neuf. »

Le second Mammut est un EM 600 de 60 ch, équipé du moteur à quatre cylindres, construit à partir de 1964. « Je l’ai déniché chez un collectionneur flamand. Il a fallu réfectionner le moteur car il crachait de l’huile, avant d’effectuer une mise en peinture complète. »

Enfin, l’homme s’est laissé tenter par la version à quatre roues motrices du Mammut, l’EA 600S, acheté en Flandre chez le même collectionneur. Dans un état correct, sa restauration s’est limitée à de légers travaux ci et là suivis d’une remise en peinture.

La passion du Mammut semble sans fin pour Michel puisque, sous un appentis, se dévoile un quatrième exemplaire, de 1965 celui-là. « C’est le dernier arrivé. Il attend sa restauration. Mécaniquement, il a l’air plutôt en bon état, même si le moteur mérite à tout le moins un bon nettoyage. Extérieurement, le temps a laissé ses traces sur la peinture mais la carrosserie est saine et sans défaut majeur. C’est une très belle base de restauration », se félicite-t-il.

La sonorité particulière du Wotan

En quête de puissance, à l’instar de tous les constructeurs, Eicher met au point un moteur à six cylindres qui équipera le modèle Wotan. Ce dernier est rapidement devenu le porte-étendard de la marque, aujourd’hui convoité par tous les fans inconditionnels. Michel, lui non plus, n’y est pas resté insensible.

« Il est vrai que ce moteur fait envie, ne fût-ce que pour sa sonorité sans pareille. J’ai entendu parler d’un Wotan II à vendre chez un collectionneur et je suis allé le chercher. Hormis la réparation de l’un ou l’autre défaut d’étanchéité, je n’ai pas dû entreprendre de travaux mécaniques d’importance sur ce tracteur doté de sa cabine. Le capot en revanche avait fortement souffert et s’affaissait en son centre. J’ai dû élaborer moi-même un renfort pour pallier à ce problème ». Soulignons la qualité du travail de peinture sur ce modèle comme sur les autres tracteurs de la collection.

1992 : Eicher tire sa révérence

La série Raubtier tire sa révérence dans les années 80, laissant sa place à de nouveaux modèles dont les dénominations reposeront désormais sur des nombres à quatre chiffres. Eicher passe des accords avec Massey-Ferguson qui sortira sous sa couleur rouge des tracteurs Eicher vendus dans son propre réseau, tels les MF 132, 3014, 1102, 1132… Le constructeur allemand délivre par ailleurs une licence de production à Goodearth, une entreprise située en Inde qui pourra construire des tracteurs semblables aux Eicher.

Malheureusement, les années 80 sont moins florissantes et signeront le début de la fin pour la marque. Les ventes déclinent et la situation financière devient préoccupante. La faillite est déclarée en 1992, même si la production de tracteurs étroits pour les vignes et vergers se poursuivra juqu’en 2001, signant la fin définitive de la marque sur le continent européen du moins, puisque Goodearth continue de produire des tracteurs Eicher en Inde.

L’un des Eicher Mammut s’est prêté à une séance photos  lors du pressage du foin en 2023.
L’un des Eicher Mammut s’est prêté à une séance photos lors du pressage du foin en 2023.

Avant de quitter Michel, une dernière question nous titille : lui dont l’enfance a été bercée par le son du Deutz D6006 familial, dont le premier tracteur de collection a été un Ferguson, pourquoi s’est-il épris de la marque Eicher ?

« Difficile de répondre à cette question car il est vrai que je n’ai pas d’ancrage particulier avec cette marque. Quand j’ai acquis mon premier Eicher, le Léopard donc, j’ai été séduit par ses formes, ce dessin tout en courbes. De prime abord, j’ai trouvé que c’était un joli petit tracteur, bien fini. Dans un second temps, j’ai apprécié la mécanique Eicher : elle est simple et efficace. Comme dit précédemment, je ne suis pas mécanicien de formation et la simplicité de cette mécanique la rend facilement accessible à des personnes qui, comme moi, apprennent sur le tas. La sonorité des moteurs est aussi caractéristique. Ce sont des tracteurs endurants et faciles à manier. Je n’hésite d’ailleurs pas à en faire travailler l’un ou l’autre à l’occasion, comme ce fut le cas l’an dernier pour l’un des Mammut qui a pressé des petits ballots de foin. Ces moments passés aux commandes de ces ancêtres sont uniques… ».

N.H.

A lire aussi en Equipements

Voir plus d'articles