Le roi Philippe, à la rencontre du monde agricole
Rendez-vous était pris pour le roi Philippe, ce 3 juillet, dans les campagnes de Villers-lez-Heest. Au programme : une visite de la ferme de Sébastien et Benjamin Geens, suivie d’une table ronde avec plusieurs cultivateurs et éleveurs afin d’appréhender au mieux les défis que rencontre le monde agricole.

Dès son arrivée, notre souverain a été plongé dans le bain. Sébastien, a la tête d’une exploitation comptant 240 bovins et 80 ha de cultures (prairies, betteraves, céréales, maïs, haricots, carottes et pommes de terre), a conduit son prestigieux invité à travers les différentes étables de la ferme. L’occasion de vanter les atouts et qualités du fleuron de notre agriculture qu’est le Blanc-Bleu Belge. Le roi, se montrant intéressé et curieux, n’a pas manqué de questionner son hôte tout au long de la visite.
Et l’éleveur de lui détailler l’alimentation du cheptel, la croissance des veaux, la période d’engraissement, le rendement carcasse, le bien-être animal… Une véritable mise à l’honneur de la reine des races en présence du roi des Belges.

Fin observateur, le roi Philippe a été attiré par un bovin plus particulier : un Wagyu. La raison de sa présence ? Sébastien, aux côtés d’autres agriculteurs, a fondé une coopérative et une boucherie où sont commercialisées, entre autres, des pièces d’exception issues de cette race d’origine japonaise. Le souverain, manifestement au fait des particularités de celle-ci, a d’ailleurs questionné l’éleveur quant au recours aux méthodes d’élevage traditionnelles telles que pratiquées au Pays du Soleil Levant.
Une discussion enrichissante
Une fois la visite achevée, le roi, qui tenait à comprendre ce que vivent les agriculteurs au jour le jour, s’est entretenu avec plusieurs d’entre eux, toutes spéculations confondues. Etaient présents, aux côtés de Sébastien Geens : Simon Beguin, Anne-Catherine Dalcq, Florian Poncelet, Mathieu Dedobbeleer, Guillaume Van Binst et Christian Verdin. Il a notamment été question des contraintes administratives, des législations régionales, nationales et européennes, des prix, de la biodiversité…
Une discussion enrichissante, tant pour le souverain que pour les agriculteurs. « Notre objectif était de rendre compte au roi, dans la continuité des actions organisées en ce début d’année, des enjeux auxquels nous faisons face, mais aussi des opportunités qui se présentent à nous », témoigne Sébastien Geens. Et l’hôte du jour d’ajouter : « Le roi s’est intéressé à notre métier, a pris le temps de comprendre notre situation ainsi que le fonctionnement des fermes wallonnes… L’échange a été très positif ».
Cette visite permet également de remettre l’agriculture au centre de l’attention. En effet, de nombreuses discussions, entamées suite aux actions de ce début d’année, doivent encore déboucher sur des décisions concrètes.

Florian Poncelet, président de la Fédération des jeunes agriculteurs, enchaîne : « Le roi a été très à l’écoute. Il avait quelques questions, auxquelles nous avons répondu en détail. Nous avons également saisi l’opportunité pour lui expliquer ce que représente le modèle agricole wallon, tant en termes de production que de préservation de l’environnement ».
Aucun doute possible, en quittant Villers-lez-Heest, le souverain en savait plus sur l’agriculture wallonne. Quant aux fermiers présents, ils ont réussi leur mission et espèrent que leurs échanges seront relayés auprès des différents responsables politiques que rencontre le roi Philippe.