UE/Mercosur : pressions pour une conclusion rapide de l’accord
Depuis la reprise des discussions techniques au début du mois de septembre, certains dirigeants politiques font pression pour conclure l’accord entre l’UE et le Mercosur au plus vite. C’est le cas du Brésilien Lula da Silva mais également d’Olaf Scholz, le chancelier allemand, avec en ligne de mire le sommet du G20 à Rio de Janeiro à la mi-novembre.

L’homme fort de Berlin se félicite que les négociations, qui ont repris au début du mois de septembre, soient « bien avancées ». Et d’ajouter qu’une « grande majorité des États membres » de l’UE apporte son soutien politique à l’accord. Pour lui, il est à présent nécessaire d’aller de l’avant.
L’Allemagne pousse, la France freine
« Les négociations avec le Mercosur devraient être conclues rapidement ». C’est la déclaration faite le 2 octobre par le chancelier allemand Olaf Scholz à l’occasion de la journée des entrepreneurs 2024 de l’association allemande du commerce de gros. L’homme fort de Berlin se félicite également que les négociations au niveau technique, qui ont repris au début du mois de septembre, soient « bien avancées ».
Et d’ajouter qu’une « grande majorité des États membres » de l’UE apporte son soutien politique à l’accord. Pour lui, il est à présent nécessaire d’aller de l’avant. « Pour les derniers mètres des négociations, nous avons désormais besoin de pragmatisme et de flexibilité de la part de toutes les parties, car l’accord UE-Mercosur est révolutionnaire pour diversifier et renforcer la résilience de notre économie », indique-t-il.
Hasard du calendrier, cette déclaration intervient alors qu’Olaf Scholz recevait, le même jour, le président français Emmanuel Macron, dont le pays est bien plus réticent à parachever les négociations.
Zone d’atterrissage
Mais Olaf Scholz n’est pas le seul dirigeant à plaider pour une conclusion rapide. Le président brésilien Lula da Silva a fait de même le 30 septembre lors du Forum d’affaires Brésil-Mexique. Lula espère même une finalisation « plus tard dans l’année ». Le Brésil assurant la présidence du G20 jusqu’à la fin de l’année 2024, le sommet de Rio de Janeiro, prévu les 18 et 19 novembre, fait figure d’objectif prioritaire.
Du côté de l’UE, la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, a profité de sa visite à New York du 23 au 28 septembre dans le cadre de l’assemblée générale de l’Organisation des Nations unies pour rencontrer certains de ses homologues du Mercosur parmi lesquels le Brésilien Lula da Silva le 23, puis l’Argentin Javier Milei le 25 et enfin, le Paraguayen Santiago Pena le 26. Au centre des discussions : la volonté de la commission européenne de faire progresser le dossier de l’accord commercial UE/Mercosur en vue d’une conclusion des pourparlers.
À ce titre, la proposition de Bruxelles de reporter la mise en œuvre du règlement sur la déforestation importée peut être vue comme un gage de bonne volonté.