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Mycotoxines en maïs grain: des risques modérés, malgré la pluviosité

En dépit des conditions météorologiques rencontrées cette année, le risque mycotoxine est assez limité et concerne principalement l’alimentation des porcs.

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Dans le cadre du Centre Pilote Maïs (Cpm), des prélèvements d’échantillons de maïs grain ont été réalisés entre le 28 et le 31 octobre par différents partenaires en Wallonie (Cipf, Cpl-Vegemar et Carah). Le but de ces prélèvements est de quantifier la présence de trois mycotoxines problématiques à la récolte des céréales : Don, zéaralénone et fumonisine. Au total, 44 échantillons ont ainsi été analysés, pour l’ensemble des trois partenaires, dans les laboratoires du Carah.

Les concentrations mesurées peuvent être comparées aux valeurs maximales recommandées par la Commission européenne pour l’alimentation animale (Recommandation 2006/576/CE).

Quelques dépassements épinglés

Concernant les résultats de la Don, le taux de 8.000 ppb, qui est la teneur recommandée pour les matières premières entrant dans la composition des aliments pour animaux, n’est jamais dépassé. A contrario, pour cette même Don, 27 % des échantillons analysés présentent des teneurs supérieures aux normes maximales recommandées pour l’alimentation des porcs (900 ppb s’il s’agit d’aliments complémentaires et complets) et près de 13 % des échantillons pourraient être problématiques pour les jeunes animaux (2.000 ppb).

La zéalarénone suit la tendance de la Don, à quelques exceptions près. Ainsi, 16 % des échantillons figurent au-dessus de la limite de détection sans risque pour le bétail si le maïs est utilisé en tant que matière première (seuil de 3.000 ppb). Toutefois, la situation pourrait être problématique pour les porcelets et jeunes truies avec près de 16 % des échantillons au-dessus du seuil recommandé (100 ppb), voire des truies et porcs d’engraissement avec 7 % des échantillons au-dessus du seuil (250 ppb).

Enfin, les fumonisines n’ont pas été détectées cette année.

Ces résultats confirment un risque mycotoxine assez limité et concernant principalement l’alimentation des porcs.

En cas de doute

Le risque étant présent cette année, le Cpm tient à rappeler certaines recommandations à suivre pour les agriculteurs en cas de doute quant à la présence importante de fusariose.

Premièrement, il est conseillé de récolter dans de bonnes conditions et d’éviter autant que possible la présence de résidus dans les grains. Ensuite, il convient de signaler au négociant s’il y avait présence de symptômes marqués de fusariose dans la parcelle afin de procéder à des analyses.

Enfin, il est recommandé d’informer le négociant en cas de maïs précédant la culture de maïs et de lui signaler s’il y avait présence de verse dans la parcelle.

Au niveau des négociants, il est conseillé de procéder à des contrôles en cas de forts symptômes de fusariose dans la parcelle récoltée, si la parcelle a été semée après un précédent maïs et en cas de récolte tardive.

Pour tout renseignement complémentaire : Mathieu Bonnave (mat.bonnave@carah.be, 0499/ 90.44.77) ou Olivier Mahieu (mahieu@carah.be, 068/26.46.33).

D’après le Réseau d’alerte mycotoxines

le 20 novembre

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