Deux criées s’affrontent autour de la fraise de Wépion

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En début d’année, les coopérateurs de la Criée de Wépion avaient dû recapitaliser l’institution à hauteur de 130.000 euros afin de retrouver des liquidités de trésorerie et pouvoir poursuivre leurs activités. En effet, après deux années d’une récolte «catastrophique», l’établissement avait vu son chiffre d’affaires chuter. Depuis, une solution financière a été trouvée via le «factoring» assurant aux producteurs d’être payés dans les 10 jours, explique le président.

Pour entamer cette saison, la Criée de Wépion a vendu deux tonnes de fraises à environ 2,50 euros le ravier, uniquement accessible aux professionnels. «Un montant auquel il faut rajouter les frais de TVA, de transport, le coût du ravier, et la marge du distributeur», précise Pascal Bolle.

En parallèle, une autre vente se prépare en ligne. En effet, depuis toujours deux clans s’affrontent autour de la fraise de Wépion: les producteurs de la Criée de Wépion qui vendent des fraises issues de toute la Wallonie, mais respectant un cahier des charges stricts, et un petit groupe d’agriculteurs de Wépion qui vendent leur production sous la dénomination «Véritables fraises de Wépion».

Actuellement, tous bénéficient de la renommée nationale voire internationale des fraises wépionnaises, ce que dénoncent les Wépionnais. En février dernier, le ministre wallon de l’Agriculture René Collin s’était prononcé en faveur de deux appellations différentes. Les huit producteurs wépionnais ont ainsi introduit une demande d’aide pour qu’une indication géographique protégée (IGP) soit mise en place par Agribel.

Du côté de la Criée de Wépion, l’heure est encore à la réflexion quant à la mise en place d’un label «Fraises wallonnes». De leur côté, les huit producteurs de Wépion terminent actuellement la rédaction d’un cahier des charges en vue de solliciter leur label. Un cahier qui devrait être déposé auprès du ministre dans les prochaines semaines.

Parmi les critères figurant dans ce cahier: être situé dans un rayon de 10 kilomètres autour de Wépion, avoir une culture en pleine terre ou encore disposer de raviers nominatifs.

En attendant, dès aujoud’hui, une criée en ligne sous l’appellation «Véritables fraises de Wépion» sera lancée pour les particuliers comme pour les professionnels.

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