Ecolo
Les OGM sont aussi inutiles aujourd’hui qu’ils l’étaient dans les années ‘90. Ils sont par définition des outils de la monoculture de masse et de l’élevage industriel, qui sont à l’origine de la plupart des problèmes posés aujourd’hui par l’agriculture. Ces technologies affaiblissent la diversité génétique, en travaillant sur le principe de la mono-résistance, mettant ainsi en danger notre sécurité alimentaire et le revenu des agriculteurs. Ces nouvelles biotechnologies ne feront que renforcer l’accaparement de notre alimentation par des entreprises privées.
Leurs supporters clament que ces OGM permettraient de sélectionner les semences plus rapidement, de créer de nouvelles résistances aux pathologies, ainsi que des tolérances au réchauffement climatique. La réalité est autre. La recherche scientifique et l’analyse coût-avantage démontrent que ce sont les techniques agroécologiques qui garantissent une meilleure performance et que les OGM ne sont qu’une fausse bonne idée, dont les impacts néfastes sur la santé et sur l’environnement restent très peu compris.
Pour les écologistes, l’innovation c’est la réorganisation profonde du système de distribution alimentaire, la généralisation de l’agriculture à faibles intrants, la sélection participative de semences adaptées localement, la diversité génétique, la connexion des anciennes variétés aux connaissances et besoins d’aujourd’hui. C’est l’agroécologie en général. Ce dont nous avons besoin : des agriculteurs nombreux, bien rémunérés et autonomes.
cdH
La recherche agronomique doit être mobilisée pour soutenir la transition de notre agriculture vers un modèle plus durable. La sélection végétale constitue l’une des pistes à développer dans ce cadre. Ces recherches devront demeurer dans les limites fixées par les autorités européennes. Cependant il conviendra de poursuivre la réflexion au niveau européen sur les nouvelles techniques de recherche innovantes sans cependant risquer de recourir à des techniques de modifications génétiques semblables aux OGM. Notre parti reste très attentif à ces évolutions, tant sur le plan de la recherche qu’au niveau de la régulation européenne.
MR
Tout en soutenant une recherche scientifique encadrée, notre parti souligne l’importance de continuer à préserver le marché européen de produits extra-européens d’OGM destinés à l’alimentation humaine. Le cadre juridique européen protège les consommateurs tout en mettant en avant la qualité de nos produits et la spécificité de notre marché intérieur sans OGM destinés à la consommation humaine.
Nous souhaitons aussi que les débats et les prises de décision soient scientifiquement étayés. Par exemple, une semence OGM de colza comporte de réels risques de dissémination, dans l’environnement, celle d’un maïs hydride aucun.
DéFI
La diminution de l’utilisation des produits phytos est une priorité pour notre parti. Cette transition doit être réaliste et ne doit pas hypothéquer ni la sécurité alimentaire, ni la situation économique des agriculteurs. La sélection naturelle de lignées végétales plus résistante aux maladies grâce à la technique NBT est une des pistes les plus prometteuses pour atteindre cet objectif. Nous sommes totalement favorables à ces recherches, qui doivent être encouragées au niveau européen, tout en veillant à ne jamais hypothéquer la sécurité alimentaire.
PTB
Nous sommes globalement favorables aux nouvelles techniques de sélection végétale (new breeding techniques ou NBT). Elles peuvent être un facteur important pour accélérer la transition vers l’agroécologie. Cependant, même si aucun génome étranger n’est implanté, on modifie directement le génome des êtres vivants. C’est donc une technique très intrusive et le principe de précaution doit s’appliquer.
Il ne faut pas que ces techniques augmentent la dépendance des agriculteurs du secteur agro-alimentaire et soient orientées, par exemple, vers le développement de variétés résistantes à certains pesticides au lieu de variétés résistantes aux maladies. Cela devient problématique lorsque la recherche est dans les mains de grands groupes privés, dans le seul but de faire du bénéfice. C’est pour cela que, pour notre parti, la recherche en la matière doit être publique et indépendante. Nous refusons par ailleurs toute brevetabilité du vivant.
PS
Notre parti veut garantir un niveau de protection élevé pour les consommateurs. Dans cette optique, nous voulons retirer de la vente tout produit alimentaire qui présente une suspicion de nocivité pour la santé.
Dans la mesure il serait démontré que les NTB ne présentent aucun risque pour la santé ou l’environnement nous serons favorables au développement de cette technique qui permet notamment de garantir des revenus plus réguliers aux agriculteurs en rendant les récoltes plus résistantes aux aléas climatiques.