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Du côté de la vraie vie

Voici un an débutait le long bras de fer entre le groupe Delhaize et ses employés, lesquels refusaient la franchisation de 128 magasins. Les syndicats promettaient de ne rien lâcher et de protéger leurs affiliés envers et contre tout ; les partis politiques de gauche suivaient le mouvement et prétendaient soutenir le juste combat des 9.200 salariés, menacés de changer d’employeur et de conditions de travail. Ils entendaient toutes et tous lutter vent debout contre le diktat du capitalisme, jusqu’à la victoire du juste droit des travailleurs. Grèves, blocages de magasins et de centres de distribution Delhaize, manifestations… : toute la panoplie de la « lutte finale » fut ainsi déployée dans un grand spectacle son et lumière qui anima les actualités durant des mois !

Résultat des courses : douze mois plus tard, score de forfait, les 128 magasins sont tous franchisés ! Delhaize et le grand capital ont gagné sur toute la ligne… Les syndicats ont eu beau gesticuler, la justice a fait appliquer la législation belge et n’a pas soutenu les revendications ; les politiciens sont restés curieusement passifs, impuissants malgré leurs ronflantes rodomontades. Les manifestants étaient pourtant très déterminés à « aller jusqu’au bout », « à ne rien lâcher », « à défendre leurs acquis sociaux ». Amère et humiliante...

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Voix de la terre Il y a trois ans, un homme m’a dit un jour que « les agriculteurs, qu’il fasse beau ou mauvais, n’arrêtaient pas de se plaindre   ». Cette remarque m’avait marquée tant son jugement je le trouvais dur. Peut-être même qu’il n’est pas le seul à le penser ? Trois ans que j’ai cette remarque en tête et trois mois que j’ai envie de lui répondre. Ça fait long, me direz-vous, il y a prescription ! Ce n’est pas grave, laissez-moi vous raconter une histoire.
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