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Céréales: les infections reprennent…

Globalement, le retour de températures plus douces est synonyme de reprise des infections en rouille jaune, septoriose et rouille brune en froment.

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Concernant la rouille jaune, il vous est vivement conseillé de surveiller vos parcelles et d’envisager un traitement fongicide uniquement si vous n’avez pas encore traité et si vous observez des ronds de rouille jaune actifs dans vos parcelles ou si vous avez déjà traité il y a plus de deux semaines et si des pustules de rouille jaune actives font de nouveau leur apparition dans vos parcelles.

La pression en septoriose est élevée, surtout dans les parcelles emblavées avec une variété sensible. Pour les variétés sensibles à la septoriose, un premier traitement est recommandé dès que possible. Pour les variétés peu sensibles, un premier traitement fongicide (au stade BBCH 32) est recommandé si le seuil est dépassé. Si le seuil n’est pas dépassé, il est possible de repousser le premier traitement fongicide au moment de la dernière feuille étalée (stade BBCH 39).

Si un traitement est envisagé contre la septoriose et/ou la rouille jaune, celui-ci permettra de juguler également l’infection en rouille brune (forte présente dans certaines parcelles). Si aucun T1 au stade deuxième nœud n’est envisagé car peu de présence en rouille brune, il ne faudra pas oublier de prendre cette maladie en considération lors du traitement placé à la dernière feuille étalée.

Du côté de l’épeautre

Le ressuyage des terres va correspondre à l’apparition de la dernière feuille (BBCH37), du moins pour les semis d’épeautre d’octobre. L’application de la troisième et dernière fraction sera alors recommandée. De notre côté, nous avons opté pour des fumures dont la somme sur la parcelle est de l’ordre de 110 à 160 uN selon les régions où se situent nos essais.

L’application d’un raccourcisseur pour les cultures d’épeautre qui n’ont pas encore été régulées est encore possible. Mais gardez en mémoire que certains produits comme les Chlorméquat chlorure (Cycocel) et le Trinexapac-éthyl (Moddus) ne sont pas autorisés au-delà du stade deux nœuds (BBCH32).

Les plantes se remettent doucement des brûlures et carences subies durant la période de froid. Les jaunissements et nécroses sont encore bien présents mais ne sont, le plus souvent, pas liés aux champignons pathogènes. Rouilles et septoriose restent assez discrètes en épeautre. Si en froment, la septoriose induit souvent un traitement T1 au stade deux nœuds (BBCH 32) avant un traitement complet trois semaines plus tard (stade BBCH 55), en épeautre un traitement unique au stade dernière feuille étalée (BBCH 39) s’avérera bien souvent suffisant. Ce stade devrait être atteint la semaine prochaine dans la majorité des situations.

C’est sur cette dernière recommandation d’un traitement unique que prennent fin les avis concernant l’épeautre cette saison.

C. Bataille et A. Nysten, G. Jacquemin

, Cepicop

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