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Du bœuf wallon à la cantine de l’Epasc!

Manger de la viande provenant directement des élevages ? C’est le pari réussi de l’école provinciale d’agronomie et des sciences de Ciney (Epasc). En effet, dorénavant les 820 élèves que compte cette école peuvent retrouver ce produit 100 % wallon dans leur cantine. Une manière de s’alimenter saine et durable qui semble avoir convaincu ces agriculteurs en herbe !

Temps de lecture : 3 min

Sébastien Lamboray est élève en 6e année secondaire à l’Epasc. Ses parents, agriculteurs, élèvent notamment une centaine de Blanc-Bleu Belge, et font partie de la coopérative « En direct de mon élevage ». Et à présent, c’est au sein même de son école qu’il pourra retrouver de la viande produite par sa famille. « C’est vraiment chouette, cela montre le soutien apporté au secteur de l’élevage », nous explique-t-il. Émile Jalhay, également élève, acquiesce. « C’est bien, d’autant plus que nous sommes de futurs agriculteurs, donc pour moi c’est plus logique de choisir de la viande locale ».

Si ces deux jeunes peuvent désormais manger du bœuf « bien de chez nous », c’est grâce au partenariat mis en place entre la Province de Namur et la coopérative « En direct de mon élevage », le tout avec le soutien de Best Deal, la société qui fournit la nourriture à l’Epasc.

Richard Fournaux, député provincial en charge de l’enseignement et de la formation raconte comment cette collaboration a commencé : « Cela fait longtemps que la Province de Namur travaille sur le concept d’une nourriture saine et durable pour ses différents sites. Aujourd’hui, nous passons à l’étape supérieure avec de la nourriture locale. Cela peut sembler simple pour un foyer, mais pour une institution avec 820 élèves, c’est beaucoup plus compliqué. Il faut trouver des producteurs capables de suivre le rythme ».

Finalement, c’est lors de la foire de Libramont à l’occasion d’une rencontre avec la coopérative que l’idée naît. En effet, grâce à cette association, l’école peut être certaine de proposer de la viande vraiment wallonne dans son restaurant. « Ce projet a réellement du sens. L’Epasc, on y va de père en fils. Il y a une véritablement culture d’école. En proposant ces produits locaux, on montre aussi aux élèves qu’ils peuvent être fiers de la viande qui peut provenir de leur exploitation familiale », souligne Étienne Baijot, le directeur.

Une redistribution de l’argent public aux éleveurs et pas aux industriels

« En direct de mon élevage » regroupe pas moins de 120 éleveurs qui travaillent dans des fermes familiales. Créée en 2018, cette coopératrice dispose de son propre atelier de découpe situé à Perwez. Par ailleurs, ses membres misent le plus possible sur l’autonomie fourragère pour l’alimentation de leurs bovins, lesquels reçoivent une nourriture similaire afin que la viande puisse avoir la même saveur d’une exploitation à l’autre. Par ailleurs, avec cette collaboration, l’institution provinciale peut assurer une juste rémunération aux agriculteurs en diminuant le nombre d’intermédiaires tout en misant sur une alimentation de qualité.

Et quand il ne s’agit pas de bœuf, pour les autres produits, aussi, une importance accrue est portée à leur origine. Ainsi, depuis 2020, juste pour l’Epasc, la société Best Deal a fourni 22.142 petits-déjeuners, 37.612 repas de midi, 20.463 goûters et 20.375 soupers. Des repas provenant tous de sociétés wallonnes, et à hauteur de 17,71 % de circuits courts. De plus, 45,9 % sont des fournisseurs namurois « c’est la plus grosse difficulté, car notre rôle est de vérifier que ce qu’ils vendent est bel et bien du local », indique-t-on au sein de Best Deal.

Étendre ce projet à d’autres produits

 

Notons que si pour l’instant ce projet est ciblé sur l’Epasc et sur la viande de bœuf, la Province souhaite l’étendre éventuellement à d’autres types d’aliments, mais également aux différents sites que compte l’institution. En attendant, cette initiative semble avoir conquis les papilles des agriculteurs en devenir, vu le monde qui se pressait au restaurant. La preuve que la viande a toujours la cote dans les cantines scolaires.

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