Mouche grise en céréales: un risque faible qui ne nécessite pas de traitement des semences
D’après l’analyse d’une bonne partie des parcelles échantillonnées, le risque lié à la mouche grise est jugé faible et aucun traitement insecticide des semences à base de cyperméthrine n’est recommandé.

En céréales, la mouche grise (Delia coarctata), aussi appelée Hylemyia coarctata, provoque des symptômes visibles principalement à la sortie de l’hiver. Ces symptômes incluent la disparition de plantes dans le sens du semis, le jaunissement du maître brin qui se détache facilement, la présence de larves blanches (asticots) et parfois un point d’entrée visible à la base de la tige. Les pontes ont lieu en août, principalement dans les cultures d’oignons et de betteraves, et les œufs éclosent plusieurs mois plus tard, dès que le sol se réchauffe au-delà de 7°C. Il est important de ne pas confondre la mouche grise avec la mouche des semis, qui attaque les plantules de la germination au stade 3 feuilles, ou avec les attaques d’oscinies.
En cette fin d’été, des champs de betteraves ont été échantillonnés en Wallonie par les équipes du Cra-w avec l’aide du Cepicop afin d’évaluer la présence de la mouche grise des céréales. À partir d’un échantillon de sol standardisé (10 x 1 dm²), les œufs ont été extraits par lavage et comptés à l’aide d’un binoculaire. À ce jour, 81 échantillons ont déjà été analysés, et les résultats montrent un très faible niveau d’infestation. Il reste encore 20 échantillons à analyser sur un total prévu de 101.
Pour l’instant, le risque est jusqu’à présent jugé très faible et aucun traitement insecticide des semences à base de cyperméthrine contre la mouche grise n’est recommandé. Les résultats finaux seront consolidés et présentés dans les prochains jours.