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Suivi du rendement et de la qualité en Fontane: retard et différences importantes selon la date d’implantation

Les derniers prélèvements dans les parcelles de Fontane indiquent un rendement moyen de 36t/ha. Néanmoins, la période de plantation reste à l’origine de fortes variations pour tous les critères.

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Le suivi de Fontane, principale variété de pomme de terre produite en Belgique a lieu toutes les 2 semaines. Par contre, Challenger, Innovator, Bintje et Markies ne sont plus échantillonnées qu’une seule fois, après défanage.

Au total, 36 parcelles ont été échantillonnées ces 2 et 3 septembre en Wallonie et en Flandre. Celles-ci ont été plantées entre le 18 avril et le 26 juin, dont quatre en avril, 13 en mai et 19 en juin. La date moyenne de plantation s’établit au 25 mai, en retard de neuf jours par rapport à l’an dernier et d’un mois comparativement à la moyenne pluriannuelle.

36t/ha, en moyenne

Au 3 septembre, après 99 jours de croissance en moyenne, Fontane affichait un rendement moyen (tous calibres) de 36 t/ha, dont 25 t/ha en 50 mm+ (soit 72 %). Mais, les variations sont énormes entre la parcelle la plus avancée (70 t/ha – plantée le 18 avril) et la moins avancée (10 t/ha – plantée le 26 juin…) (tableau 1). Même au sein des parcelles l’hétérogénéité est grande, notamment en raison des levées incomplètes. Le constat est identique pour le calibre, où les valeurs s’étalent entre 22 % et 93 % de 50 mm+ (sur le 35 mm+). Il y a donc toujours de fortes différences pour tous critères selon la période de plantation.

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Belle progression de rendement

Sur les 2 dernières semaines, le rendement 35 mm+ a progressé de 7,3 t/ha, soit en moyenne 560 kg/ha/jour. Cela reste une belle progression moyenne pour fin août. Les 4 parcelles plantées en avril semblent avoir fini leur croissance et montrent une sénescence moyenne du feuillage de l’ordre de 60 %. Avec une sénescence moyenne du feuillage inférieure à 20 %, celles plantées en mai et en juin ont encore du potentiel, d’autant que la météo reste favorable à la croissance avec des températures relativement douces et le retour de pluies régulières et parfois conséquentes. Sur les 36 parcelles suivies, 4 parcelles dépassent 50 t/ha, 5 parcelles sont entre 40 et 50 t/ha, 12 parcelles (soit 1 sur 3) sont entre 30 et 40 t/ha, et 15 parcelles n’atteignent pas 30 t/ha.

Un calibre correct et PSE toujours trop bas

Le calibre moyen est devenu correct à 72 % de 50 mm+, soit 20 % de plus que 15 jours auparavant. Seulement 7 parcelles ne parviennent pas encore à la norme de 60 % de 50 mm+.

Le PSE moyen a progressé de 31 g pour atteindre 387 g/5 kg, variant entre 300 et 469 g/5 kg. Il reste encore trop bas (< 360 g/5 kg) pour un tiers des parcelles. 15 parcelles (sur 36) dépassent 400 g/5 kg.

Par rapport aux années récentes…

Sur base de la date calendrier, la présente saison reste évidemment très en retard (de l’ordre de 10 t/ha par rapport à la moyenne pluriannuelle). Sur base des données historiques, on peut s’attendre début septembre à un gain journalier de rendement de l’ordre de 380 kg/ha.jour. Cette valeur devrait être atteinte cette année vu la « jeunesse » de la culture.

Sur base du nombre de jours de croissance, la courbe 2024 suit la moyenne pluriannuelle. Une extrapolation (prudente) sur base de cette courbe mènerait le rendement moyen juste au-delà de 40 t/ha à la mi-septembre, et à peine 45 t/ha fin septembre. A priori, une culture avec d’environ 100 jours de croissance progresse de l’ordre de 570 kg/ha.jour. Ce ne sera sans doute pas le cas cette année vu les jours courts et les températures nocturnes fraîches.

Un feuillage encore actif

La sénescence du feuillage est estimée en moyenne à 20 %, variant de 0 % (sur 13 parcelles) à 70 %. Le feuillage est donc encore bien actif (sauf sur les parcelles plantées tôt) pour faire progresser le PSE et le rendement dans les prochaines semaines, même si les jours plus courts viendront limiter ce potentiel.

Pour la tare : des tubercules verts et crevassés

La tare pomme de terre (vertes, difformes, pourries, crevassées) évaluée sur les 19 parcelles en Flandre est estimée en moyenne à moins de 2 %, et se répartit entre tubercules crevassés et verts. On notera néanmoins la présence de tubercules pourris (pourritures humides et/ou mildiou ?) sur plus d’une parcelle sur 4.

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