L'Autorité de la concurrence intervient dans la cotation du prix de la pomme de terre
Le prix des pommes de terre sera désormais établi de manière plus objective. L'Autorité de la concurrence (ABC) s'est en effet penchée sur la façon dont était déterminé le prix de la patate par la fédération sectorielle Belgapom. Cette dernière précise utiliser la nouvelle méthode de calcul depuis plus d'un an.
Celle-ci élabore sur un rythme hebdomadaire un indice de prix au travers de sa «Commission des prix», reflétant ainsi le prix d'achat le plus fréquemment observé sur le marché physique pour certaines variétés de pommes de terre aptes à une transformation en produits dérivés surgelés.
L'ABC a initié une enquête à la suite d'une requête du ministre sortant de l'Agriculture David Clarinval. «Il y avait des craintes que les membres de cette commission des prix adaptent leurs comportements entre eux afin de maintenir un prix aussi bas que possible au détriment des cultivateurs», explique l'auditeur général de l'ABC, Damien Gérard.
Selon l'Autorité, la fédération Belgapom a elle-même proposé des engagements afin de rendre l'élaboration de la cotation plus objective et plus anonyme. L'ABC «considère que les engagements proposés (...) sont proportionnés et suffisants pour répondre à ses préoccupations». Ceux-ci deviennent donc contraignants. «Nous recourons à la nouvelle méthode depuis janvier 2024. Cela se fait de façon anonyme et électronique», a tenu à préciser Christophe Vermeulen, CEO de Belgapom.
Il souligne que l'enquête du gendarme de la concurrence n'a démontré aucune malversation. La cotation Belgapom concerne les tubercules qui sont proposés sur le marché libre pour l'industrie des produits surgelés. «Ces dernières années, la demande en pomme de terre était élevée et l'offre moindre. Les agriculteurs ont donc obtenu de bons prix. De toute façon, la majorité des pommes de terre (70%) sont vendues sous contrat et ne passent donc pas par le marché libre», a ajouté le CEO.
