Travail du sol et semis: Horsch célèbre ses 40 ans avec plusieurs nouveautés
C’est en Haute-Marne, sur le site de sa filiale française, que le constructeur allemand a dévoilé ses nouveautés pour l’année à venir. Un programme largement centré sur le travail du sol et les semis, avec du matériel dédié aux entrepreneurs, cultivateurs mais aussi polyculteurs-éleveurs.

Si c’est en 1981 que Michaël Horsch, fondateur de la société éponyme, a fait ses premiers pas en tant que constructeur de machines agricoles, c’est bien en 1984 qu’a été fondée la société Horsch Maschinen GmbH. 2024 est donc l’année du quarantième anniversaire pour le constructeur allemand qui, en quatre décennies, a vu ses gammes de produits se développer fortement. Une tendance suivie par la demande des clients, mais aussi par le chiffre d’affaires.
Afin de soutenir cette demande sans cesse croissante, Horsch a récemment réalisé quelques investissements d’envergure sur ses sites allemands. Ainsi, à Schwandorf (Bavière), siège social de l’entreprise, un nouveau centre de peinture a vu le jour et est actif depuis quelques mois ; le tout pour un coût de 30 millions. À Ronneburg (Thuringe), la capacité de montage a été doublée. Enfin, à Landau an der Isar (Bavière), site consacré aux techniques de pulvérisation, une surface 16.000 m² dédiée au montage et au stockage est venue s’ajouter aux 14.000 m² déjà occupés, faisant plus que doubler la taille de l’usine.
En toute logique, les effectifs ont suivi la même tendance. Le constructeur allemand emploie à ce jour 3.300 personnes, en Allemagne et à l’international, contre 1.000 en 2014.
En termes de vente, la France représente le premier marché d’export pour la société. Marché auquel il est utile de s’intéresser car la Belgique dépend de la filiale française depuis quelques années maintenant. Ainsi, un chiffre d’affaires de 157,7 millions devrait être réalisé par ladite filiale en 2024, dont 9 millions environ sur notre territoire.
La conjoncture actuelle laisse toutefois craindre une baisse des chiffres pour 2025. Ce qui n’empêche pas la société d’évoluer et d’annoncer plusieurs nouveautés dont la commercialisation, parfois sous forme de présérie, est attendue l’année prochaine.
Le Finer se décline en version XL traînée
Après le lancement du Finer SL porté, voici trois ans, le constructeur allemand décline celui-ci en une version XL. Il s’agit d’une mouture traînée de ce déchaumeur à dents dédié à la préparation du lit de semences en automne et au printemps, d’une part, et au scalpage des adventices, d’autre part.
Celui-ci embarque 6 rangées de dents (inter-rang : 15 cm), espacée chacune de 52 cm afin de bénéficier d’un dégagement sous châssis important. La dent elle-même est identique à celle que l’on retrouve sur les modèles portés et peut être équipée des mêmes pointes (socs de 5 cm de large ou patte d’oie de 22 cm de large). À l’arrière, différents modèles de rouleaux sont disponibles. Un simple ou une double rangée de herses peut encore prendre place derrière le rouleau sélectionné. Il est aussi possible d’opter pour une version sans rouleau, équipée uniquement d’une herse.
Le réglage de la profondeur de travail est réalisé par des cales et les roues de jauge. Une version réglable hydrauliquement devrait également voir le jour.
Le Finer traîné se décline en premier lieu en une version 8XL (d’une largeur de 7,95 m), mais des modèles plus et moins large, de 6 à 12 m, s’ajouteront ultérieurement au catalogue.
Une version « CC » du Joker, pour un travail ultra-superficiel
La gamme Joker se distingue de deux manières. Épinglons, en premier lieu, l’apparition du Joker 12 CC, un nouvel outil dédié au déchaumage ultra-superficiel. Celui-ci se compose de deux rangées de disques ondulés CoverCrush (d’où le nom CC) d’un diamètre de 520 mm suivies d’une herse déclinées, au choix, en trois ou cinq rangées.
Les disques assurent le travail du sol entre 2 et 5 cm de profondeur, et créent une quantité importante de terre fine permettant le développement des repousses et adventices (vulpin, notamment). Le but : réaliser un faux semis efficace. La herse, elle, assure la répartition des pailles et autres résidus de récolte. Le réglage de la profondeur de travail des disques se fait via des cales tandis que la profondeur de travail et l’agressivité des dents de la herse sont réglables hydrauliquement.
Le Joker 12 CC affiche une largeur de travail de 12 m et évolue entre 12 et 20 km/h. Bien que plus léger (9 t pour 12 m) qu’un Joker classique, il requiert une puissance de 400 ch pour effectuer un travail qui soit à la fois confortable et efficace.
À l’avenir, l’outil se déclinera dans différentes largeurs de travail (un modèle de 7 m est d’ores et déjà annoncé), en version portée et traînées.
Dans un second temps, c’est le Joker RT qui retient l’attention. Ce dernier est actuellement équipé de disques de 520 mm de diamètre, pour un travail du sol allant de 5 à 10 cm de profondeur. Suite à une évolution de la demande, et afin d’intervenir jusqu’à 15 cm, voire au-delà, Horsch donne désormais la possibilité à ses clients d’opter pour des disques plus grands (580 mm).
Outre le diamètre, le constructeur a travaillé sur le bras de support du disque afin d’accroître le dégagement sous le châssis et entre le disque et son support. De quoi réduire les risques de bourrages. Le reste de l’outil demeure inchangé.
À noter : cette option est disponible pour les machines qui seront livrées en 2025, uniquement sur les Joker 5, 6, 7 RT et 12 RT.
Deux nouvelles trémies frontales
Les nouveautés en matière de semis se découvrent tout d’abord dans la gamme Partner FT de trémies frontales. Ainsi, outre les modèles existants 1600 FT et 2000 FT, trois nouvelles versions feront leur apparition en 2025, sous forme de présérie.
La Partner 1.7 FT, monovolume, affiche une capacité de 1.700 l. Celle-ci peut être accrue de 220 l par l’ajout d’une seconde cuve, afin de travailler avec deux produits différents. S’y ajoutent les versions 2.1 FT et 2.5 FT, d’un volume respectif de 2.100 et 2.500 l, pouvant être compartimentée en deux (60 : 40) ou trois volumes (60 : 30 : 10). En termes de polyvalence, il sera possible de doser différemment trois produits (semences, engrais et microgranulés) et de les déposer en deux points de livraison. Horsch ambitionne, a terme, de pouvoir déposer les produits en trois points distincts.
En option, un rouleau packer à pneus est disponible. Il assure la répartition du poids de l’outil sur une grande surface, tout en jouant le rôle de tasse-avant. Ce rouleau est doté d’un relevage hydraulique, permettant de l’escamoter et, ainsi, de faciliter le remplissage de la trémie. Au transport, cela permet également d’abaisser quelque peu la Partner et de bénéficier d’une meilleure vue sur la route.
AX, un Maestro 3-points pour les polyculteurs-éleveurs
La gamme de semoirs monograine Maestro accueille, quant à elle, une déclinaison AX. Ce dernier-né se veut à la fois compact, simple et polyvalent. Le constructeur le destine principalement aux exploitations de polyculture-élevage. Il est doté de six rangs, dont deux télescopiques pour atteindre une largeur de transport de 3,50 m, pour des inter-rangs de 70, 75 ou 80 cm.
L’AX reçoit une trémie centrale de 1.100 l dédiée à la fertilisation. Chaque élément semeur embarque une trémie de 70 l et est équipé du système de dosage à surpression AirSpeed permettant de travailler jusqu’à 15 km/h. Avec le SectionControl, la coupure rang à rang est également de la partie (coupure demi-semoir pour la fertilisation).
En option, chaque rang peut être étoffé d’un réservoir à microgranulés d’une capacité de 18 l. Ici aussi, une coupure rang par rang est disponible.
Enfin, ce semoir est équipé, de série, de ressorts mécaniques pour générer la pression sur les éléments semeurs. Il peut aussi être doté d’une gestion hydraulique et automatique de la pression, avec le système AutoForce.
AutoForce Pro, pour une pression de 50 à 350 kg
Système AutoForce qui se décline désormais en une version Pro. Pour rappel, le système de régulation automatique AutoForce, sur semoir Maestro, vise à garantir qu’une pression adéquate soit toujours exercée sur les éléments semeurs, en conditions difficiles. En pratique, il est en mesure d’accroître la pression au sol lorsque cela s’avère nécessaire afin de maintenir la profondeur de semis souhaitée.
La version Pro étend la plage de régulation, passant d’une pression de soc allant de 150 à 350 kg à une plage de 50 à 350 kg. Cela signifie que l’élément semeur peut être soulagé hydrauliquement sur des sols très légers et sableux et lors du semis de cultures sensibles comme les betteraves sucrières ou les carottes. Cela permet aussi d’éviter une pression excessive dans des conditions de semis très humides ou avec un lit de semence très intensivement préparé.
L’AutoForce Pro est disponible pour tous les modèles Maestro. Il peut être configuré en une ou plusieurs sections, selon la largeur de travail. Pour les machines avec plusieurs sections, la majorité des rangs peuvent être soulagés grâce à l’AutoForce Pro et, en fonction des conditions du sol, les rangs situés derrière les roues du tracteur peuvent recevoir une pression plus élevée afin de garantir un placement optimal des semences sur toute la largeur de travail.
Le CO enrichit la gamme Sprinter
Enfin, la gamme Sprinter s’enrichit de deux nouveaux modèles, les 6.25 CO et 7.25 CO, toujours dédiés au semis simplifié. Ce semoir à dents, réparties sur trois rangées, affiche un inter-rang de 25 cm et un dégagement important lui permettant de travailler même en présence de nombreux résidus. La profondeur de semis s’ajuste via les roues avant et le rouleau arrière. Les dents FlexGrip à sécurité ressort procurent jusqu’à 180 kg de pression à la pointe.
Le Sprinter CO peut être équipé d’une trémie simple cuve de 1.800 l ou double cuve (60 : 40) de 4.000 l. Pour adapter l’outil aux différentes conditions rencontrées, trois socs différents sont disponibles : le soc Ultra ThinEdge (12 mm) pour le semis des cultures intermédiaires et du colza et une ouverture minimale du sol, le soc ThinEdge (21 mm) ouvrant un sillon étroit et conservant une couverture importante du sol par les résidus, et le soc WideEdge (110 mm) permettant d’obtenir une bande de semis d’environ 70 mm de large.
Enfin, pour le transport routier, l’outil dispose d’un essieu de transport arrière. Il sera disponible en largeur de travail de 6 et 7,20 m (utilisation avec un pulvérisateur de 36 m) en présérie dès l’année prochaine.