Une période de plantation déterminante dans les résultats du suivi du rendement et de la qualité en Fontane
Le rendement moyen s’approche désormais des chiffres finaux et atteint 44,3t/ha. Pour ce dernier, comme le calibre, le PSE ou le nombre de tubercule, la période de plantation a eu un impact déterminant.
Du 30 septembre au 1er octobre, 36 parcelles ont été échantillonnées, hormis 3 parcelles pour lesquelles les résultats définitifs avaient été finalisés au 16 septembre puisqu’elles étaient entièrement défanées à cette date.
Début octobre moins de la moitié des parcelles suivies (17 sur 36) avaient été défanées, tandis que la sénescence moyenne du feuillage estimée sur les parcelles non défanées était estimée à 45 %. Le défanage est essentiellement intervenu à partir du 20 septembre.
Rendement bas mais calibre supérieur
Le rendement moyen (35 mm+) atteignait 44,3 t/ha, variant très largement entre 22,3 et 74,7 t/ha ! Depuis le prélèvement précédent (16 septembre), il a progressé de 2,4 t/ha, soit 170 kg/ha.jour. On s’approche donc des chiffres finaux. Par rapport aux années antérieures récentes, il s’agit du plus bas rendement hormis la culture 2022 qui avait terminé à 42,4 t/ha.
Par contre le calibre cette année est supérieur à la moyenne pluriannuelle, avec 82 % de 50 mm+ (dans le 35 mm+) comparé 76 % de moyenne sur les 5 récoltes précédentes. Il varie très fortement cette année (de 58 à 95 %), avec 1 seule parcelle sous les 60 %.
Le PSE moyen s’établit à 393 g/5kg. Il est inférieur à toutes les années récentes, sauf l’an dernier. Il a pris seulement 7g/5kg en 2 semaines. Il fluctue entre 333 et 480g/5kg, avec 5 parcelles (sur 36) sous la barre de 360g/5kg.
L’impact de la période de plantation
La période de plantation reste donc déterminante pour le rendement, mais aussi pour le calibre, le PSE et le nombre de tubercules par plante, comme le montrent les chiffres du tableau 2.
La très bonne tubérisation sur les parcelles plantées en avril les a menées à un très haut potentiel de rendement qu’elles ont quasi pleinement valorisé. Les parcelles plantées plus tard (mai et juin) ont été limitées dans leur rendement par la moindre tubérisation, et pour celles plantées en juin par le raccourcissement des jours en août et septembre (qui a aussi nui au PSE).
La tare pomme de terre est particulièrement faible cette année. On l’évalue en moyenne à moins de 2 %, répartis entre tubercules verts (1 %), difformes (0,5 %) et crevassé (0,4 %). Les cœurs creux vérifiés sur 5 parcelles ont montré 1 seule parcelle avec 2 cœurs creux sur 20 tubercules de 50 mm+.
La qualité de friture a été évaluée sur 24 parcelles. L’indice moyen de brunissement s’établit à 1,80, variant entre 1,07 et 2,17. Deux parcelles montraient des frites hétérogènes, et 2 autres de bouts bruns.
