Lutte contre l’IBR : la période de vaccination prolongée jusqu’au 1er novembre
Face à l’évolution défavorable depuis le début de l’année de la lutte contre l’IBR, les autorités ont pris plusieurs mesures afin de stopper l’augmentation du nombre de contaminations. Parmi elles : la prolongation de la période de vaccination jusqu’au 1er novembre, la possibilité de recourir aux vaccins pour les exploitations avec le statut « indemne » ou « en transition », ou encore la possibilité de maintenir les animaux porteurs de la maladie plus longtemps que le délai de réforme actuel de 90 jours

Une réunion importante s’est tenue le mercredi 26 février dernier entre le ministre de l’Agriculture, David Clarinval et l’Agrofront, réunissant pour la première fois la Fugea et la Fja aux côtés de la Fwa, de l’Abs et du Boerenbond. Cette rencontre a marqué une étape importante dans la concertation entre les acteurs clés du secteur dans le cadre de la lutte contre la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR). Cette maladie affecte gravement les troupeaux, la compétitivité du secteur et peut également entraîner des pertes économiques importantes pour les éleveurs.
Rappelons que depuis 2007, la Belgique s’est engagée activement dans la lutte contre l’IBR, avec pour objectif l’obtention du statut indemne pour l’ensemble de son cheptel d’ici 2027. À ce propos, le ministre a réaffirmé que cette lutte se poursuit sans relâche et qu’elle marque désormais la dernière étape avant l’obtention du statut indemne.
« Nous sommes à la dernière étape pour obtenir le statut indemne et, même si le chemin a été semé d’embûches, nous allons y arriver. Grâce à l’engagement de tous les acteurs du secteur, nous avons les moyens de réussir et de protéger nos élevages pour l’avenir », a-t-il affirmé.
Garder les animaux porteurs de la maladie plus longtemps
Suite à l’augmentation du nombre de cas, plusieurs mesures ont donc été prises. C’est le cas du report au 1er novembre de l’interdiction de la vaccination qui devait normalement entrer en vigueur le 1er avril.
Par ailleurs, les élevages avec le statut « indemne » ou « en transition » peuvent également recourir à la vaccination en cas de nécessité. « Cependant, cette reprise entraînera une dégradation de leur statut. Il doit s’agir d’un choix délibéré puisque le statut dans ces entreprises sera diminué », indique le ministre.
De plus, les exploitations auront la possibilité de maintenir les animaux porteurs de la maladie plus longtemps que le délai de réforme actuel de 90 jours. Cela pourra être réalisable, mais sous des conditions très strictes et après l’obtention d’une dérogation accordée par le ministre, après une analyse de risque par l’Afsca et un avis du Conseil du Fonds sanitaire. Cette mesure vise à offrir une certaine flexibilité aux éleveurs, tout en limitant les risques sanitaires.
Plus de contrôles pour les différents maillons de la chaîne
David Clarinval a également insisté sur l’importance de l’implication de tous les maillons de la chaîne dans cette bataille contre l’IBR. Des contrôles renforcés seront mis en place, notamment au niveau des transports des animaux, afin de garantir la bonne application de la législation en vigueur.
La situation sera suivie et évaluée de manière continue afin d’adapter ces décisions en fonction de l’évolution de la situation sanitaire. «