Suivi des maladies en escourgeon : attendre le stade BBCH 39, avant d’intervenir
Faisons le point sur la croissance de l’escourgeon et sur le développement des maladies.

Les escourgeons ont maintenant atteint le stade 2e nœud (BBCH 32) dans la majorité des parcelles du réseau d’observation du Cepicop et une partie d’entre-elles sont au stade dernière feuille pointante (BBCH 37).
L’observation des maladies
Des pustules de rouille naine sont visibles sur les dernières feuilles dans toutes les parcelles. Toutefois, la pression varie selon les sites et la sensibilité des variétés, mais elle reste globalement faible (maximum 5 % de surface touchée de la feuille en question).
L’oïdium est également présent dans les parcelles (et plus particulièrement visible cette année), mais il n’affecte pas les feuilles au-delà des F4 ou F5 définitives. Certaines variétés montrent des tâches d’hypersensibilité à l’oïdium qui ressemblent à des tâches physiologiques (souvent présentes chez l’orge). Ce phénomène résulte d’un mécanisme de défense des plantes qui induisent la nécrose de leurs tissus afin d’isoler le développement de l’oïdium.
L’helminthosporiose et la rhynchosporiose restent discrètes cette année. Quelques symptômes d’helminthosporiose ont été observés sur la feuille F4 définitive à Ath, Ormeignies, Lonzée, Faimes ou encore Acosse mais à des pressions et fréquences très faibles (seulement 5 % des feuilles observées). La rhynchosporiose est très peu présente : seules quelques lésions ont été observées dans certaines parcelles.
Retarder le traitement
Alors que des précipitations étaient espérées, seules quelques averses localisées ont été observées. La dernière feuille commence à émerger et devrait bientôt se déployer sur la majorité des parcelles. Il est donc recommandé d’attendre le stade BBCH 39 avant d’intervenir avec un traitement fongicide complet, probablement vers la fin du mois d’avril.
Au moment opportun, pensez à alterner les modes d’action et les substances actives pour préserver leur efficacité et limiter les risques de résistance.
Groupe « maladies »