La Ferme à l’Arbre de Liège pratique une agriculture bio depuis 40 ans ainsi que la vente de ses produits en direct (circuit court). « En s’appropriant près d’un cinquième de l’outil de production, ce projet menace directement les activités de la ferme, son magasin, sa boucherie-charcuterie, son restaurant et sa brasserie ainsi que les 40 emplois directs et autant d’emplois indirects », souligne l’agriculteur.
En effet, le projet d’extension de la prison de Lantin, intégré dans le masterplan III du gouvernement fédéral, consisterait à implanter d’ici 2022 une nouvelle maison d’arrêt à proximité immédiate de l’actuel établissement pénitentiaire, nécessitant l’expropriation de 6 à 8,5 hectares de terres agricoles. Selon les opposants, tant du côté de la commune de Juprelle que de la ferme, des solutions alternatives sont possibles, à commencer par l’implantation des nouveaux bâtiments de la prison sur des friches industrielles.
« On dénombre dans l’arrondissement de Liège plus de 600 hectares de friches industrielles à reconvertir », souligne Michel Pâque. « Une autre solution serait de phaser le masterplan de façon raisonnée en commençant par accroître la capacité de Paifve et de Verviers, ce qui est prévu. Délocaliser ensuite les détenus vers ces deux prisons pour enfin démolir les tours et bâtiments désaffectés du site de Lantin. Cela permettrait de reconstruire Lantin in situ et de rapatrier des détenus une fois les travaux finis. Lantin serait alors une prison modernisée comme souhaité, mais sans impact négatif sur le voisinage. »
(Belga)