Je ne le comprenais pas avant mais, aujourd’hui, je sais. Je sais ce que c’est de s’émerveiller pour un mot ou un geste de son enfant. Je sais ce que c’est d’y repenser pendant des jours avec le sourire aux lèvres. J’ai rejoint le club des femmes pouvant parler de leur progéniture durant des heures, au grand damne de leur entourage… Ces mêmes femmes que je snobais il n’y a encore pas si longtemps et que je sommais de couper le cordon.
« Maman », je ne m’en lasse pas. Et même si ce mot signifie être présente jour et nuit, ne plus pouvoir prendre une douche tranquille, oublier les grasses matinées et les soirées plateaux-repas, se choper trois gastro et deux grippes sur l’année, vivre dans un champ de bataille au quotidien, zapper robe, maquillage et talon aiguille au profit des baskets, du jeans et du survêt… Il résonne à mes oreilles comme un cadeau.