Cette coalition d’organisations, qui comprend notamment la Fédération Unie de Groupements d’Eleveurs et d’Agriculteurs (FUGEA), la Coordination Européenne Via Campesina, le Mouvement d’Action Paysanne ou encore le CNCD-11.11.11, s’oppose aux solutions des multinationales pour répondre aux besoins de l’agriculture. «Syngenta profite de cet événement pour se présenter comme le protecteur de la biodiversité alors que ses produits la détruisent», explique Martin Pigeon du Corporate Europe Observatory. «Environ 75% de son chiffre d’affaires vient des pesticides, c’est la dernière organisation à consulter pour résoudre le problème.» Les manifestants ont également dénoncé le «lobbying très agressif» des multinationales sur les autorités politiques et leur manque de légitimité pour évoquer le futur de l’agriculture. «Les vraies solutions ne sont pas débattues lors de ce Forum», ajoute Damien Charles de l’association Quinoa. Les solutions industrielles pour répondre aux défis alimentaires et environnementaux, notamment les engrais azotés, les pesticides ou les grandes monocultures, ne sont pas propices aux besoins du XXIe siècle, poursuit Olivier De Schutter, ancien rapporteur des Nations Unies pour le droit à l’alimentation et présent à la manifestation. «Il faut aller vers une agriculture beaucoup plus efficiente dans l’utilisation des ressources, qui respecte les principes de l’agro-écologie. Ces alternatives agro-écologiques sont cependant insuffisamment explorées dans le discours dominant».
(Belga)