Bien que ce ne soit pas une règle absolue, comparativement à celui de printemps, l’ail d’automne produit des têtes plus grosses qui se conservent un peu moins longtemps. La taille des têtes est en lien avec la variété et la disponibilité en eau durant la période de croissance.
Quelles variétés?
Les sélections traditionnelles sont basées sur l’intensité de la dormance et la période de bulbaison. L’ail violet d’automne et l’ail blanc d’automne sont deux groupes de variétés adaptées à nos conditions climatiques.
Dans le groupe de l’ail violet d’automne, nous trouvons la variété générique du même nom ; Germidour, Paradour, Primor, Sprint, Valdour et Vayo en sont des améliorations par sélection.
Dans le groupe de l’ail blanc d’automne, nous trouvons la variété générique du même nom ; Dario, Jolimont, Messidor, Messidrome, Sabadrome, Sabagold, Therador, Thermidrome et Topadrome en sont des améliorations par sélection.
La culture : on retiendra deux conseils !
Pour l’ail, il est important de respecter une longue rotation. Plus de 7 années avant de le cultiver à la même place, plus de 5 années à la place d’autres alliacées (poireau, oignon, échalote…).
En octobre et en novembre, c’est le bon moment pour planter l’ail d’automne.
Pour permettre un bon développement des racines en profondeur, nous respecterons deux impératifs. D’abord, il faut que le sol soit décompacté sur au moins une quinzaine ou une vingtaine de cm ; au choix du jardinier, cela se fera avec un bêchage ou avec un outil de décompaction. Ensuite, il faut que les racines ne soient pas asphyxiées dans un sol gorgé d’eau. N’hésitons pas à constituer de petites buttes ou de petits ados sur lesquels nous planterons l’ail. L’effet de drainage latéral complètera le drainage naturel du terrain lors des périodes les plus humides de l’hiver.
L’ail n’a pas besoin d’une forte fumure pour se développer. Dans la plupart des situations, les résidus de fumure des cultures antérieures suffisent. De toute manière, les fumures organiques fraîches peuvent apporter de trop fortes mises à disposition d’azote et seront donc proscrites.
La plantation
Les caïeux sont séparés du bulbe. Ils sont plantés à une densité de 20 unités/m² et à une profondeur de 5 cm au moins. Nous pouvons favorablement pailler le sol pour maîtriser le développement des herbes sauvages.
Le suivi de la culture
Le désherbage est essentiellement basé sur les binages à partir du printemps.
Contrairement à l’ail de printemps, l’ail d’automne reçoit pratiquement chaque année suffisamment d‘eau pour son développement. Notre attention porte sur le développement des racines pour prélever cette eau, comme précisé ci-avant.
Après la plantation, le caïeu développe un enracinement puis, au printemps, ses 10 à 15 feuilles. Quand les conditions de végétation lui sont favorables (structure du sol, approvisionnement en eau, température), les feuilles sont plus larges et longues, ce sera un facteur important de rendement et de qualité.
La montaison
L’ail d’automne peut parfois développer une hampe florale dont les fleurs sont stériles. Cela n’arrive pas souvent, quand les conditions printanières sont très froides. Il faudra couper ces hampes florales pour préserver les productions de caïeux.
Rouille et pourriture blanche
La récolte
La conservation
Dès la récolte, les bulbes sont séchés en les suspendant en un endroit protégé de la pluie et bien ventilé, sans dépasser la température de 32ºC. Nous séchons le plus rapidement possible la tunique extérieure.
La dormance
C’est à 7ºC que la dormance est levée le plus rapidement, c’est-à-dire que les caïeux germent le plus rapidement après la récolte. Les températures basses (1ºC par exemple) ou élevées (> 15ºC) allongent la durée de la période de dormance. Elles sont donc intéressantes pour la conservation longue.