Coronavirus: les 27 demandent plus de soutien pour l’agriculture et la pêche

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C’était la première fois que les ministres se retrouvaient depuis le déclenchement de la pandémie de coronavirus. La réunion, qui s’est tenue par visioconférence, visait à identifier les «principaux obstacles» au bon fonctionnement de la chaîne d’approvisionnement pour l’agro-alimentaire, même si pour l’instant aucune pénurie n’est à déplorer.

Malgré les mesures déjà prises par la Commission, «il est clair que des mesures spécifiques et ciblées sont nécessaires pour soutenir les secteurs de l’agriculture et de la pêche, en réponse aux besoins spécifiques des pays», a conclu la présidence croate de l’UE dans un communiqué à l’issue de la réunion. Selon la présidence croate, plusieurs points d’achoppement ont été mis en lumière par les États membres, en particulier les «restrictions de mouvement des marchandises» à cause des contrôles sanitaires mis en place aux frontières. Les «changements dans les modèles de consommation», à savoir la fermeture des restaurants et la ruée vers les supermarchés, ont fait chuter la consommation de produits à haute valeur ajoutée, comme le vin ou le poisson. Le marché des fleurs s’est effondré. Le système de production est aussi affecté par un manque de main d’œuvre lié là aussi à la fermeture des frontières, mais aussi aux exigences de distanciation sociale et d’isolation et quarantaine obligatoires. Les ministres ont avancé plusieurs mesures possibles pour répondre à la situation. Parmi elles la dérogation à certaines procédures, comme les contrôles sur place obligatoires à la délivrance des aides directes de la Politique agricole commune (PAC), la modification des programmes de développement rural, ou la réalisation de certaines obligations par les bénéficiaires. Côté pêche, les ministres ont suggéré une plus grande flexibilité dans l’utilisation du Fonds européen aux affaires maritimes et la pêche (FEAMP).

(Belga)

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