Des étudiants au service des agriculteurs… et de l’environnement

Perte en terre.
Perte en terre.

Lutter contre l’érosion hydrique des sols agricoles est donc une priorité. Celle-ci n’a pas échappé aux étudiants de master environnement de la Haute Ecole Charlemagne (Institut supérieur industriel agronomique de Huy), qui se sont lancés dans un projet de calcul des pertes en sol sur un bassin versant en Hesbaye, occupé majoritairement par des grandes cultures. Le résultat est alarmant. Ils ont donc proposé des solutions tant préventives, telles qu’un couvert associé dans les parcelles de maïs, des intercultures, le cloisonnement des interbuttes en culture de pomme de terre… mais aussi des mesures palliatives comme le placement judicieux de bandes enherbées, de portions de haies ou encore de fascines.

Pour cela, ils ont utilisé un logiciel de Système d’information géographique (SIG). Celui-ci permet de spatialiser la problématique en utilisant des bases de données géoréférencées. Cela permet aussi une meilleure communication, plus visuelle, sous forme de cartes, vers les principaux intéressés que sont les agriculteurs ou encore les gestionnaires communaux.

Des visites de terrain étaient aussi indispensables. Nous avons pu compter pour cela sur la cellule GISER (Gestion Intégrée Sol – Erosion - Ruissellement) du Service public de Wallonie et sur des agriculteurs concernés par la problématique.

L’érosion hydrique, c’est quoi ?

C’est l’arrachage et le transport de particules de sol sous l’effet des gouttes d’eau qui tombent au sol (effet splash) et sous l’effet de l’eau qui ruisselle sur les terres. Ces particules se déposent ensuite en aval dans la parcelle ou bien dans un milieu connexe à la parcelle, comme un cours d’eau. On la constate parfois aisément au travers des dépôts de terre en bas des pentes ou par la formation de ravines. Mais elle n’est pas toujours visible et constitue alors un phénomène insidieux.

Qu’est-ce que l’eutrophisation des eaux de surface ?

Il s’agit d’un enrichissement des eaux en nutriments (azote, phosphore, matières organiques) qui cause un développement excessif de la végétation aquatique, particulièrement des algues, qui, dans les cas graves, finissent par recouvrir entièrement la surface. Ceci empêche alors la lumière de pénétrer dans l’eau, mettant à mal la survie de nombreux organismes. De plus, cette biomasse alguale sera dégradée par les détritivores et les décomposeurs de l’écosystème aquatique, ce qui entraîne une désoxygénation du milieu, autre cause de mortalité de la faune aquatique.

Une des sources d’apport de ces nutriments dans l’eau est l’érosion sur les sols agricoles, puisqu’aux particules de sols sont adsorbés une partie de ces nutriments.

Le direct

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