Pour rappel, face aux dégâts causés aux cultures par la sécheresse persistante, il est nécessaire que chaque agriculteur contacte son administration communale pour que les commissions communales de constat de dégâts aux cultures se réunissent. Cette démarche doit être effectuée lors de la survenance de l’événement et avant la récolte. Les constats des commissions communales sont en effet indispensables pour une éventuelle reconnaissance d’un événement climatique comme calamité agricole.
L’Institut Royal Météorologique a été également contacté pour apprécier objectivement le caractère exceptionnel des circonstances climatiques actuelles.
Les syndicats et le ministre rappellent qu’une série d’actions peuvent être mises en œuvre dans un cadre de solidarité professionnelle.
Ainsi, ils encouragent les producteurs de céréales à ne pas broyer leurs pailles qui pourraient servir de complément fourrager ; rappelant au passage qu’il est aussi possible de les valoriser dans le cadre d’échanges « paille-fumier ». Ils soulignent également qu’il est possible de valoriser certains sous-produits et ils encouragent, pour les prochains couverts hivernaux, l’utilisation de semences de mélanges à destination fourragère. Les céréaliers peuvent ainsi conclure des contrats de valorisation de certaines tournières et Surfaces d’Intérêt Écologique (SIE) avec des éleveurs en manque de fourrage.
Les démarches sont effectuées par la Wallonie auprès de la Commission européenne afin de tenter d’obtenir certaines autorisations d’anticipation de la date de fauche des tournières enherbées et de certaines Surfaces d’Intérêt Écologique pour permettre la récolte d’un peu de fourrage complémentaire.
Par ailleurs, la Wallonie introduira une demande d’autorisation de paiement à partir du 16 octobre d’avances plus élevées des aides du premier pilier (75 % au lieu de 50) et des aides surfaces du deuxième pilier (jusqu’à 85 %).
Soutien aux éleveurs
Dans le cadre des budgets obtenus lors des négociations pour le second ajustement budgétaire, René Collin étudie avec les associations professionnelles la possibilité d’accorder une aide financière pour faire face aux surcoûts de l’alimentation du bétail. Des idées ont été échangées à cet égard, des simulations ont été commandées auprès de l’Administration.
Le ministre et les associations professionnelles encouragent également le secteur bancaire à s’inspirer de la décision prise par une des grandes banques actives dans le secteur agricole d’accepter les demandes de report d’un an du remboursement du capital pour des crédits d’investissement et ce bien sûr, dans les modalités qu’elles fixeront.
À côté de ces mesures à court terme, la réunion avec le Front Vert a permis également d’insister sur la nécessité de concrétiser les engagements pris au niveau de la recherche agricole laquelle doit, dans ses nouveaux projets, se fixer l’adaptation climatique comme un des paramètres majeurs.