Les doses vaccinales étaient mises gratuitement à disposition des éleveurs par le Fonds sanitaire mais la vaccination devait être obligatoirement réalisée par un vétérinaire.
À ce jour, un peu plus de deux millions de doses ont été administrées en 2016 en Belgique et un peu plus d’un million de doses en 2017. À partir de novembre prochain, les éleveurs pourront procéder eux-mêmes à la vaccination (pour autant qu’une convention de guidance ait été conclue entre le responsable et le vétérinaire d’exploitation), sans devoir obligatoirement faire appel à un vétérinaire. Il s’agit d’une dérogation aux règles générales de vaccination qui peut être utilisée dans des conditions strictes.
Nouvelle stratégie
En France, les zones réglementées s’étendent sur quasiment la totalité du territoire. Cependant, aucun cas n’a à ce stade encore été déclaré en Belgique, même si le foyer français le plus proche (commune d’Estourmel, département du Nord) se trouve à environ 40 km de la frontière belge.
C’est dans ce contexte que le ministre a demandé une évaluation à son administration concernant la stratégie à adopter pour la poursuite de la campagne de vaccination 2017-2018. Il en ressort une trop faible motivation du secteur bovin pour la vaccination préventive alors que les stocks de doses sont importants. La disponibilité des vaccins n’est donc plus un facteur limitant.
« Une évolution est donc nécessaire pour faciliter la vaccination et permettre une couverture maximale qui garantira une protection efficace du cheptel à l’échelon national. C’est pourquoi, j’ai décidé de modifier la législation de manière à rendre possible la délégation de la vaccination aux éleveurs. En clair, les éleveurs pourront pratiquer eux-mêmes la vaccination dès novembre prochain, sans plus devoir faire obligatoirement appel à un vétérinaire », explique Willy Borsus
Les modalités pratiques (gestion des commandes, encodages, suivi des vaccinations…) de cette délégation seront discutées en détail en concertation avec les secteurs.
Les vétérinaires demeurent évidemment des partenaires privilégiés, notamment en ce qui concerne la certification en vue de l’exportation des bovins qui, elle, ne sera possible que pour les animaux vaccinés par un vétérinaire.