Pommes de terre: des retards de plantation qui entraîneront des besoins moindres en azote
Le retard des plantations aura certainement une influence sur le développement de la culture et la mobilisation de l’azote.

En raison des pluies à répétition, la plantation a été retardée comme l’année dernière. Avec l’augmentation des températures, ce retard peut être partiellement compensé par une levée rapide, mais cela reste à vérifier dans les prochaines semaines.
L’utilisation de plants germés peut également donner lieu à un démarrage rapide. Toutefois, le retard ne sera pas nécessairement rattrapé.
La saison risque d’être trop courte pour que les variétés valorisent pleinement leur potentiel de rendement. Cela signifie également que les besoins totaux en azote de la culture seront moindres. Simultanément, l’humidité du sol favorise la minéralisation. Il est donc conseillé de réduire quelque peu la fertilisation, non seulement pour éviter les résidus de nitrates élevés, mais aussi pour éviter que la culture de pommes de terre n’investisse trop et trop longtemps dans la production de fanes et que la formation des tubercules ne débute trop tard. Un excès d’azote en fin de culture pénalise aussi les teneurs en matière sèches pour les variétés qui peinent parfois à atteindre un PSE correct.
Pour les variétés plus tardives, la Fiwap recommande de réduire la fertilisation de base de 40 unités par rapport à la fertilisation initialement prévue (correspondant à 2-3 semaines de cycles végétatif en moins), tout en se ménageant la possibilité de compléter si nécessaire par un apport foliaire ultérieur (Sources : Viaverda – Fiwap).