FCO : des actions pour aider les éleveurs
La ministre wallonne de l’Agriculture a fait le point, le 13 septembre, sur l’avancement des actions menées afin de soutenir les éleveurs dont les exploitations sont touchées par la maladie de la langue bleue.

Sur demande de la Wallonie, la commission européenne a confirmé que les éleveurs dont les animaux sont morts à cause de la langue bleue pourront bénéficier des aides couplées, sous réserve de la fourniture des pièces justificatives adéquates.
Celles-ci seront communiquées rapidement. « Pas de double peine pour nos agriculteurs : ils seront soutenus, même si leurs productions sont touchées par l’épizootie. Il s’agit bien d’un cas de force majeure », a affirmé la Ministre Dalcq qui a annoncé d’autres avancées aux syndicats agricoles.
Il est question de demander l’activation de la réserve de crise agricole européenne. En accord avec la Flandre, la Wallonie a demandé au ministre fédéral de l’Agriculture de solliciter une intervention du fonds de réserve européen de crise pour la langue bleue. Ce fond vise à soutenir les éleveurs affectés. La demande formelle de la Belgique est en cours de préparation.
La ministre a annoncé une augmentation du plafond du montant des avances sur les subventions de la Pac : l’agriculteur pourra recevoir jusqu’à 70 % de ses paiements directs sous forme d’avances à compter du mois de novembre, contre 50 % actuellement. De même, les paiements anticipés dans le cadre du deuxième pilier pourront être augmentés jusqu’à 85 %, au lieu des 75 % habituels.
Enfin, le cabinet a évoqué la mise en place d’un comité stratégique dédié à la langue bleue, réunissant les acteurs clés de l’administration. Ce comité est chargé de suivre l’évolution de l’épizootie en Wallonie, d’évaluer son impact économique et d’étudier des mesures simples pour soutenir les éleveurs.
Par ailleurs, la ministre a demandé aux organisations syndicales d’encourager les éleveurs touchés à conserver soigneusement tous les documents pouvant être utiles à leurs futures demandes d’indemnisation.
« Bien que nous ne sachions pas encore précisément quels justificatifs seront exigés par l’Europe, il est essentiel que les éleveurs gardent les preuves qu’ils ont à leur disposition pour appuyer ces demandes. Nous faisons de notre mieux avec les informations disponibles, sans vouloir ajouter de contraintes inutiles » a-t-elle précisé.