Double pari gagnant pour le Sommet de l’Elevage: 93.000 visiteurs sur 4 jours !

Si l’aubrac et la Simmental étaient les deux races bovines à l’honneur, l’Hereford a suscité notre intérêt. En effet c’est Julien Remy, une jeune Belge qui est venu décrocher le superchampionnat avec Léonora P3.
Si l’aubrac et la Simmental étaient les deux races bovines à l’honneur, l’Hereford a suscité notre intérêt. En effet c’est Julien Remy, une jeune Belge qui est venu décrocher le superchampionnat avec Léonora P3.

«C’est une excellente reprise du Sommet » s’est félicité Fabrice Berthon, directeur du salon. « Avec 93.000 visiteurs, le Salon a quasiment atteint le niveau avant pandémie, ce qui est inattendu au vu du contexte cette année. D’autant qu’avec un visitorat international réduit, on peut se féliciter que le public français ait répondu présent.»

Même son de cloche pour Jacques Chazalet, président de l’événement: « Le double pari du passage à 4 jours d’ouverture et de l’inauguration d’un nouveau hall d’exposition est gagné ! Dans un contexte sanitaire délicat, nous avons tenu bon. Aujourd’hui, ce nouveau hall fait consensus et nous offre de véritables perspectives de développement.»

Autre point de contentement pour les organisateurs, la satisfaction des exposants et des visiteurs. « Le Sommet n’est pas qu’un simple rendez-vous professionnel. Preuve en est : l’ambiance générale dans les allées et la présence de nombreux visiteurs venus en famille sont autant de signes qui montrent que les gens sont contents de se retrouver. Cette 30e édition restera indéniablement le salon des retrouvailles ! » souligne encore M. Chazalet.

Un visitorat international au-dessus des attentes

Malgré un contexte sanitaire encore délicat entraînant la mise en place de restrictions de déplacements pour tous les ressortissants des pays hors Europe, la fréquentation internationale a dépassé les attentes des organisateurs pour cette année.

Benoit Delaloy, responsable international: « Covid oblige, nous avons principalement accueilli des délégations européennes. Mais nous avons tout de même reçu 2.400 visiteurs étrangers provenant d’une soixantaine de pays.»

Promesses tenues pour les concours

Yves Chassany, président de l’Organisme de Sélection de la race Aubrac : « Le salon permet la valorisation du travail des éleveurs et de notre programme de sélection de la race Aubrac. À travers notre concours national et les moyens mis en œuvre, c’est une véritable mise en valeur qui s’opère. Nous sommes très satisfaits de l’esprit d’équipe que l’on vit entre les éleveurs, les partenaires et l’équipe organisatrice du salon. Toute cette entraide montre une volonté commune d’avancer ensemble et dans le même sens, pour préparer l’élevage de demain ».

« C’est une grande réussite » ce sont les premiers mots d’Hervé Vignon, directeur de la race Simmental. « Après deux ans d’attente, nous étions tous ravis de nous retrouver. Nous avons vécu de très beaux moments, une vraie dynamique s’est créée au fil des jours. Le fait d’avoir été en concours national nous a indéniablement apporté une fréquentation supplémentaire non négligeable. Nous avons eu beaucoup de monde autour du ring pour une race avec effectifs limités. Nous en tirons un bilan très positif qui a, certes, demandé beaucoup d’investissements, mais le jeu en vaut largement la chandelle ! »

Enfin, François Tahon, Directeur de l’association des Races Ovines du Massif Central qui organisait pour la 1re fois un concours national pour la race ovine Rava, est très satisfait lui aussi « L’objectif du concours qui était, avant tout, de fédérer les éleveurs a été atteint. Le SOMMET nous donne une belle occasion de nous retrouver en toute convivialité et de partager de nombreux moments tous ensemble ».

À noter ! L’édition 2022 accueillera le concours national de la race Charolaise ainsi que le concours européen de la race Hereford. Un concours d’autant plus à suivre que le jeune Salmien, Julien Remy, qui a remporté cette année, pour sa première participation, le championnat et le superchampionnat avec Léonora P3. A voir si sa performance incitera d’autres éleveurs wallons à le suivre. Les organisateurs vous donnent rendez-vous, les 4, 5, 6 et 7 octobre 2022.

Une reprise des salons attendue par Vital Concept

Pour Gaël Beillard, directeur commercial de Vital Concept, la reprise était attendue depuis un peu de temps. Nous avons redémarré avec le Space et avons ressenti un vrai plaisir partagé à retrouver nos clients. Et c’est le même plaisir au Sommet.

C’est l’occasion pour nous de présenter nos nouveautés, notre nouveau catalogue. C’est notre crédo: apporter de la performance à travers l’innovation.

Si nous n’avons pas pu prendre tout avec nous, nous avons quand même en démonstration une attraction qui a un gros succès sur les salons: l’Air Cow, un système de levage par coussin d'air destiné aux animaux incapables de se relever. Ce système a été développé par Pierre Schoenaers, vétérinaire praticien de l’ULg.

Il s'agit d'un dispositif pneumatique médical, destiné aux bovins souffrant de traumatismes ou pathologies entraînant une incapacité totale ou partielle au déplacement et/ou au relevé.

Ensuite, on parle aussi d’innovation en nutrition, sur des équipements d’élevage, le chapitre du machinisme

Cette année est aussi un peu particulière pour la firme qui fête ses 25 ans. Il sont donc prévus une petite animation et ont invités tous leurs clients à les rejoindre. «On attend avec impatience de pouvoir prolonger l’expérience sur les prochains salons en Belgique: Agriflanders et Libramont.» L’invitation est lancée.

Le plaisir de revenir au Sommet pour Dumoulin

Vincent Rabeux, chef produit bovin viande chez Dumoulin : « Quel plaisir de revenir au Sommet de l’Elevage. C’est vraiment le lieu où l’on peut rencontrer tous les fabricants d’aliments et nombre de nos contacts qu’on a vus différemment pendant deux ans, par le biais de webinaires, de vision conférences, notamment »

« Beaucoup de choses ont été remises en question avec le Covid. Après cette longue période, il nous paraissait important de nous recentrer. Il nous fallait choisir la vitrine et la taille de celle-ci. Le choix de Cournon était évident ! C’est véritablement là que nous retrouvons notre cœur de cible. Par nos gammes de produits, nous nous adressons principalement aux éleveurs bovins viande et laitiers. »

Dumoulin est donc toujours présent avec sa gamme d’aliments Euroclim à base de graines de lins et de sucres by-pass spécifiques. « En vache laitière par exemple, cela nous permet des hautes performances en production tout en ayant des taux de matière grasse élevés, les sucres by-pass permettant d’avoir un maximum de matières grasses qui restent saturées. »

La fête de l’élevage ?

C’est en Auvergne

« En termes de fréquentation, on voit clairement des allées remplies, des gens heureux d’être là. S’il y a une fête de l’élevage, elle est à Cournon ! », sourit Vincent. « L’événement devient une référence et il prend de l’ampleur. Encore cette année, la dimension qu’il a prise est impressionnante ! »

« Le passage sur 4 jours ? Une bonne chose ! Il va nous permettre de rencontrer tous nos clients et nos fournisseurs. D’autant qu’en France, certains de nos clients ont des cahiers de charge très différents en fonction de leur laiterie, d’une appellation… C’est une réelle contrainte, il faut pouvoir jongler avec des matières premières disponibles, mais l’objectif est toujours d’obtenir un prix rémunérateur pour l’éleveur. D’où l’importance de pouvoir se réunir en un même endroit. Car ne pas se voir, c’est pire que tout ! »

P-Y L.

Une première participation qui en annoncera d’autres pour Julien Remy

Si les races Aubrac et Simmental étaient à l’honneur au Sommet de l’élevage, c’est le National Hereford qui a retenu notre attention. Julien Remy, un jeune éleveur de la région de Vielsalm est venu y décrocher un championnat et le superchampionnat avec Léonora P3 et son veau Sultan pour une première participation, une performance qui semblait le surprendre. Rencontre !

C’est une belle surprise pour le Salmien, Julien Remy, venu pour la première fois à Cournon avec trois animaux. « Je suis très content. Le voyage fut long, mais je ne suis pas venu pour rien. Certains m’ont dit en arrivant que j’allais décrocher le titre mais je n’en étais pas sûr. »

Petit fils d’éleveur blanc-bleu, éleveur en complémentaire, il s’est lancé dans l’élevage de la race il y a à peine trois ans et demi. « Je suis allé chercher les mères en Angleterre, j’insémine tout. » Il est aujourd’hui à une vingtaine de bêtes et espère monter à 40-45 mères à moyen terme.

« Nous inscrivons nos animaux en France. Il n’y a pas de herd-book en Belgique. Voilà deux ans que l’association Herford France me propose de venir. L’année passée, Covid oblige, le concours s’était tenu sur base de photos. Une de mes bêtes avait déjà remporté le championnat. Raison pour laquelle il me tardait de participer en présentiel ! »

Une race qui plaît

En Belgique, il ne doit d’ailleurs pas avoir plus de 10 éleveurs, mais c’est une race qui plaît : facile d’élevage, une viande très persillée, très laitière. « Pour l’instant je vends tout pour l’élevage. La demande est là ! Quand je suis arrivé Sommet, mon taureau était déjà vendu, et plusieurs personnes montraient un intérêt certain pour Sultan, mon veau ! »

Pour Julien, les autres éleveurs de la race ne doivent pas hésiter à venir au Sommet se présenter en concours. « Sans être chauvin, en Belgique, on sait faire de l’élevage. Sélectionner, c’est ancrer dans notre adn. »

La suite ? « Revenir l’année prochaine, essayer de développer le troupeau pour la vente d’élevage. Mon but ultime ? Revendre en Angleterre une bête née chez moi. Mais pour l’heure on va aller boire une coupe de champagne ! » Rires.

P-Y L.

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