1.765 exploitations wallonnes touchées par la fièvre catarrhale
Au 30 septembre dernier, 1.765 exploitations agricoles wallonnes étaient touchées par la fièvre catarrhale - ou maladie de la langue bleue - sur un total de 3.636 foyers confirmés en Belgique, a indiqué jeudi, en commission du parlement wallon, la ministre régionale de l’Agriculture, Anne-Catherine Dalcq.

Selon les chiffres de Sciensano, 364 exploitations ovines, 1.382 exploitations bovines, 12 exploitations de caprins, 5 d’alpagas et 2 de cervidés sont concernées au sud du pays.
S’il est difficile d’avoir des chiffres précis, la maladie semble avoir causé la mort de quelque 7.600 bovins et 6.500 ovins en août, a ajouté la ministre, qui a rencontré les syndicats du secteur jeudi passé afin d’évoquer la situation et les pistes d’aides.
Au cours de cette réunion, Anne-Catherine Dalcq (MR) a annoncé avoir activé, via l’administration et après différentes analyses, la mise en œuvre d’un mécanisme d’octroi d’une aide «de minimis» - un soutien plafonné à 20.000 euros sur une période de trois années d’imposition- que les éleveurs pourront utiliser pour reconstituer leurs troupeaux et leur outil de travail.
«Ce mécanisme aura l’avantage d’être rapide et ne nécessitera pas l’aval de l’Europe. Il devra donc être opérationnel dès cette année afin de réduire au maximum l’incertitude auprès des producteurs touchés et en particulier ceux du secteur ovin», a-t-elle précisé.
La ministre a par ailleurs confirmé avoir demandé l’activation de la réserve de crise européenne lors du sommet du 23 septembre. «Dans sa réaction, le commissaire européen nous a indiqué que, dans un premier temps, la Commission européenne souhaite prendre les mesures nécessaires pour contrer la propagation de la maladie. Par après, elle examinera les mesures à prendre au niveau des impacts subis par les éleveurs», a-t-elle expliqué aux députés wallons.
Quant aux réunions avec le fédéral, organisées par le SPF Santé dans le cadre du fonctionnement du Fonds Sanitaire, elles ont notamment abordé les questions de la vaccination. Sur ce point, «il n’y a pas d’approche globale pour toutes les maladies. Le caractère obligatoire de la vaccination continue de diviser les membres du fonds», a résumé Anne-Catherine Dalcq.
Or, «la vaccination est une des solutions, si pas la principale, qui pourrait nous permettre de ne pas revivre le drame que nous traversons. J’en appelle donc aussi au ministre fédéral de la Santé, à qui revient notamment la responsabilité de mise sur le marché des vaccins nécessaires pour atteindre cet objectif», a conclu la ministre.