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Feu vert des 27 pour avancer sur les nouvelles techniques génomiques

Les représentants des 27 États membres de l'UE ont dégagé un accord vendredi pour aller négocier avec le Parlement européen sur le recours aux «nouvelles techniques génomiques» dans le secteur agroalimentaire, a annoncé le Conseil de l'UE.

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Les nouvelles techniques génomiques (NTG) reposent sur des modifications génétiques qui visent à rendre les variétés végétales moins nécessiteuses en eau, engrais ou pesticides. Elles permettent de créer des variétés plus résistantes à la sécheresse, aux insectes ou aux maladies, du blé pauvre en gluten, etc. Le tout sans ajout extérieur, contrairement aux OGM «transgéniques».

Mais la simplification en faveur des NTG que la Commission européenne a présentée en 2023 est contestée par des ONG environnementales, partisanes d'un principe de précaution sanitaire. Elles dénoncent dans les NTG de «nouveaux OGM». Certaines organisations agricoles, comme la Fugea, voient dans cette déréglementation une faveur octroyée à quelques multinationales semencières qui agiraient par brevets.

En février 2024, un vote sur ce texte au Parlement européen n'était passé que de justesse (307 voix contre 263 et 41 abstentions), avec des balises ajoutées, comme l'exclusion des végétaux NTG du bio, l'étiquetage obligatoire ou l'interdiction de l'ensemble des brevets sur ces derniers. Les brevets pourraient faire augmenter les coûts et créer de nouvelles dépendances pour les agriculteurs et les éleveurs. Ils pourraient avoir un impact sur l'accès des éleveurs et des agriculteurs à divers matériels de reproduction des végétaux, pointaient les eurodéputés l'an dernier.

«Le règlement garantira une protection solide de la santé humaine, animale et environnementale, tout en assurant que le secteur de la sélection végétale soit sûr, transparent et compétitif», affirme le Conseil (États membres) dans un communiqué.

Le texte sur les NTG a été avancé par ses partisans comme l'une des réponses que l'UE peut apporter au malaise agricole.

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